La « mort de la presse » au Sénégal, annoncée pour ce mardi, est effective depuis ce matin. Aucun quotidien en kiosque, micros fermés dans les radios, écrans noirs pour les télévisions, les presses digitales elles aussi ne seront pas alimentées. Voilà à quoi ressemblera la presse privée aujourd’hui.
En effet, le Conseil des éditeurs et les patrons des médias disent avoir peur pour leur liberté d’opinion. Le problème se situerait au niveau du nouveau régime en place, qui aurait posé des actes « hostiles » pour les entreprises médiatiques privées, notamment : le blocage des comptes bancaires des médias pour non-paiement d’impôt, la saisie du matériel de production ainsi que la rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires.
De plus, les plaignants estiment que ces mesures drastiques prises contre eux avaient pour but de les amener à parler en leur faveur et vulgariser leur position. Or, cela va à l’encontre de la liberté d’expression exigée par les normes de déontologie des médias.
Par ailleurs, les années 2020 et 2021, marquées par l’avènement du Covid-19, seraient le déclenchement d’une avalanche de moments troubles pour la presse, avec les nombreuses pressions et pertes d’emploi.
À cet effet, la section sénégalaise de l’Union de la Presse Francophone s’est alliée au Conseil des Éditeurs et Patrons de Presse pour porter haut leur revendication. Ces derniers suggèrent à l’État d’organiser des séances de dialogue afin de trouver un consensus.