Après près de 24 heures de silence, la Fecafoot a finalement réagi avec une fermeté inattendue. Lundi, les 24 joueurs convoqués par le sélectionneur Marc Brys pour les matchs contre la Namibie et le Zimbabwe dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025 devaient se rassembler à l’hôtel La Falaise Bonanjo à Douala.
Cependant, la majorité des joueurs a choisi de se rendre à l’hôtel Hilton à Yaoundé, conformément aux instructions du ministère des Sports. Seuls huit joueurs ont suivi les consignes de la Fecafoot et sont arrivés à Douala, mais une délégation du ministère des Sports les a interceptés à l’aéroport pour les conduire dans un autre hôtel avant de les emmener à Yaoundé ce mardi matin.
Un “spectacle indigne” pour le football camerounais
Devant ce spectacle chaotique, qui a une fois de plus terni l’image du football camerounais à l’échelle internationale, la Fecafoot n’a pas mâché ses mots. Elle a dénoncé « des dysfonctionnements regrettables perturbant la préparation » de l’équipe nationale, et a condamné des « personnes animées d’intentions malveillantes » qui auraient utilisé les moyens de l’État pour provoquer ce chaos. L’organe a promis que les responsables de ces actions seraient tenus pour responsables et que tôt ou tard, ils devront assumer les conséquences de leurs actes qui nuisent à l’image du pays.
En outre, la Fecafoot en appelle aussi aux plus hautes autorités du pays.
« Il est évident que l’État ne cautionnera jamais ces agissements sous la très haute bienveillance de Son Excellence, Monsieur Paul Biya, Président de la République du Cameroun, qui a toujours été un soutien indéfectible du football », a-t-elle déclaré, impliquant habilement le chef de l’État dans ce conflit ouvert avec le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi.
Les joueurs sommés de choisir leur camp ?
Plus que tout, l’instance dirigeante du football Camerounais a demandé aux joueurs de faire un choix clair et de se conformer à la convocation en se rendant à Douala. « Les 24 joueurs régulièrement convoqués par l’entraîneur-sélectionneur national doivent se présenter au plus tard le 4 septembre 2024 à 08h00 à l’hôtel La Falaise Bonanjo à Douala. Faute de quoi, la Fecafoot prendra toutes ses responsabilités, sans hésitation, conformément au cadre juridique en vigueur », a conclu le communiqué, faisant allusion à une possible action devant la commission de discipline de la FIFA. Une menace qui avait déjà été brandie en juin, sans toutefois être formulée publiquement.
Communiqué Intégral de la Fecafoot