Construire des bases solides pour le réaménagement de plusieurs tronçons routiers sur l’étendue du territoire national, tel est fil conducteur de ce projet ambitieux initié par le ministère des travaux publics. Du 25 au 27 septembre prochain, ce département ministériel sera à pied d’œuvre pour le bon déroulement de ce vaste chantier.
La première journée de travail n’a pas été de tout repos. Les agents du ministère des travaux publics, les chefs de missions de contrôle des tronçons routiers et même certains délégués régionaux et chefs d’entreprises rattachés à ce projet, ont répondu présents.
Dans son propos d’ouverture, le ministre des travaux publics a évoqué la nécessité de vaincre les difficultés liées à l’exécution des projets routiers et une collaboration plus forte de tous les maillons de la chaîne de construction.
Le constat est alarmant. Plusieurs axes routiers sont en pleine dégradation, ceci à cause de la forte pluviométrie enregistrée ces derniers jours, surtout dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord. A celà s’ajoute le vieillissement de certains axes routiers.
Entre autres projets de construction mis sur la table, on note l’entretien d’urgence de la RN1, section pont de Sala – Pont sur la Benoué, la construction de la route Ngaoundéré-Paro, la réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri, l’aménagement de l’entrée Est de Douala Phase 2, et la construction de la route Bonepoupa-Yabassi, pour ne citer que ceux-là.
Vers une restructuration des travaux routiers
Au cours de cette rencontre, l’évaluation du niveau d’avancement de certains axes routiers ont retenu l’attention. Pour ce qui est précisément de la route Garoua-Ngaoundéré, des prescriptions ont été faites dans le sens de sa réhabilitation.
« Il est projeté, au courant du 1er septembre 2024, la mobilisation effective de quatre entreprises pour la reconstruction complète de la route Ngaoundéré-Garoua. Les financements seront donnés par le gouvernement et la Banque africaine de développement », a déclaré le délégué régional de l’Adamaoua, Abdouraman Wellarbang Nextor.
Relativement au tronçon Mora-Dabanga-Kousseri, et précisément de la section Mora-Tchakamari il a été réalisée à 12,5%. les travaux qui ont démarré en avril dernier, prendront le 15 octobre prochain.
Selon Emmanuel Boumi chef de mission de contrôle de la section Mora-Tchakamari, la principale contrainte de cette partie du pays, est l’interruption des travaux, en raison de la forte pluviométrie enregistrée dans la zone d’intervention du projet et la mise à disposition du dispositif sécuritaire.
Sur le tronçon Ngaoundéré-Paro, les travaux de construction de la route sont en cours. Seulement, le ministre a instruit la résiliation du contrat de l’entreprise qui y travaille, car elle s’est montrée défaillante. La China State Construction Engineering Corporation, contractualisée et mobilisée depuis le 5 septembre 2019, n’a pas réalisé ce qui était convenu. Sur les 29,46 % des travaux, seulement 1 % a été réalisé depuis le début de l’année 2024.
Les résolutions de la première phase des travaux
Les résolutions sont nombreuses. De manière générale, le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi a instruit une collaboration entre les différents acteurs du projet et le traitement des mayos dans la région de l’Extrême-Nord. En outre, il a fixé les horaires d’embauche et de débauche entre 8h30 et 16 heures en ce qui concerne les travaux de la section Mora-Tchakamari.
Voilà quelques-unes de ces recommandations, pour le compte de cette première phase d’intenses travaux. Les assises se poursuivent demain 26 septembre et s’achèvent le 27 septembre prochain.