Le Social democratic front (SDF) a l’intention d’organiser une manifestation le 21 octobre prochain à Douala, et le député SDF du Littoral attend simplement de voir la réaction de l’autorité administrative censée délivrer le récépissé d’autorisation de manifestation publique.
Selon les responsables régionaux du parti de la balance, cette manifestation a pour but de marquer leur solidarité aux populations du Nord-ouest et du Sud-ouest. Au-delà de cette intention, cette manifestation du SDF est en fait une réponse à celle organisée par le RDPC le dimanche 01er octobre 2017 pour scander haut et fort l’unité et l’indivisibilité du Cameroun.
« L’autorité administrative, nous la respectons si elle se montre équitable. Et si elle n’est pas équitable dans ses décisions, nous allons considérer que nous n’avons plus lieu de respecter ses décisions. Si l’autorité administrative, qui a autorisé le RDPC à marcher, il y a une dizaine de jours, interdit notre manifestation, de même nature, dans le même contexte, ce serait une décision partisane et fantaisiste (…)Si de manière fantaisiste, il interdit notre manifestation sous le prétexte de trouble à l’ordre public, nous serons obligés de faire le constat de sa partialité », affirme Jean-Michel Nintcheu au reporter de Journalducameroun.
Le président régional du parti de Ni John Fru Ndi se dit confiant et s’étonnerait que la manifestation soit interdite par l’autorité administrative, surtout que l’autorité administrative a permis que le RDPC fasse sa marche. « Ça m’étonnerait, qu’ayant donné l’autorisation au RDPC, qui est un parti concurrent au SDF, qu’ayant autorisé une manifestation similaire dans le même contexte, que l’autorité administrative refuse l’organisation de notre manifestation. Je crois qu’il n’y a aucun principe qui pourrait justifier une telle attitude. Donc, nous sommes confiants. Nous pensons que le sous-préfet ne pourrait faire du deux poids deux mesures, parce que le RDPC est un parti au même titre que le SDF. Il serait tout à fait impensable qu’il puisse prendre une telle décision. Je crois que notre marche aura bien lieu. Le sous-préfet va nous donner le récépissé, qui tient lieu d’autorisation », a déclaré le député.
La déclaration a déjà été portée à l’attention du sous-préfet de Douala 1er, Jean-Marie Tchakui muté en septembre dernier avec qui le bureau régional du SDF a un précédent. l’administrateur civil , alors sous-préfet de Douala 5ème, avait interditun meeting de sensibilisation du principal parti de l’opposition au Cameroun sur le fédéralisme, suivi d’une marche pacifique dans les rues de Douala, pour des raisons de sécurité.