Le président régional du Social Democratic Front (SDF) pour le Littoral l’administration est absorbée par le RDPC qui ne veut pas laisser d’espace d’expression aux autres partis.
Pour l’honorable, la décision de Jean Marie Tchakui est une ineptie. « Je considère que ce serait quelque chose d’extrêmement grave. J’ai de la peine à croire que le même sous-préfet qui a autorisé la manifestation du RDPC le 1er octobre puisse après nous avoir donné un récépissé, faire ce bond en arrière. Que ce sous-préfet qui a pris part en tant qu’acteur à la manifestation du RDPC puisse interdire la nôtre, ce n’est pas possible. Nous ne pouvons pas accepter qu’on nous confine dans le maquis et que le RDPC seul occupe l’espace politique. Je le dis avec gravité. Ils ont pris leurs responsabilités, nous allons prendre les nôtres. Et effectivement lors du meeting du RDPC, il y avait d’autres partis politiques. Le maire de Yabassi n’est pas du RDPC. Il était là. Il y avait d’autres partis politiques et ça n’a pas servi de prétexte pour que leur manifestation soit interdite. La vérité c’est que l’administration est aux ordres du RDPC et qu’elle veut nous empêcher de nous mouvoir mais je puis vous assurer que nous allons organiser notre marche qui est une marche pacifique ».
Jean Michel Nintcheu contredire l’autorité administrative et pense que l’objet de la marche n’a pas changé. « L’argument sur la modification de l’objet, c’est des inepties. Nous n’avons pas dit que nous allons organiser un concert à la place du meeting. L’objet c’était d’organiser un meeting et une marche en soutien à nos frères du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. J’ai même signé un engagement, ce qui n’est pas prévu par la loi. La loi se limite à une simple déclaration, ils m’ont obligé à signer un engagement. Maintenant, ils me font un procès d’intention. La marche n’a pas eu lieu. Je me suis engagé à faire en sorte que notre manifestation se déroule dans la tranquillité et qu’il n’y aurait pas de débordement ».
Il n’entend pas se plier à la décision d’interdiction de la marche de soutien aux anglophones rendue publique ce jeudi 19 octobre 2017, à cause des énormes dépenses effectuées. « C’est une honte. Ça veut dire que nous sommes dans une dictature totalitaire avec une administration complètement à ses ordres. Mais nous n’allons pas l’accepter. Et je crois que la radicalisation de la société camerounaise est à mettre sur le compte du régime en place parce que comme le disait John Fitz Gerald Kennedy, quand on empêche des évolutions pacifiques, forcément, il y a des révolutions violentes. Nous organisons notre manifestation depuis deux semaines. Vous savez combien nous avons dépensé depuis en termes d’organisation, en termes de gadgets que nous avons achetés. Ils viennent interdire notre manifestation en évoquant des prétextes honteux ».
De l’autre côté, les partis politiques signataires de la participation à la marche du SDF, confirment leur présence samedi prochain aux côtés du SDF, comme l’a rapporté Lebledparle.com.