L’incident a provoqué une interruption totale de la circulation, bloquant aussi bien les véhicules que les piétons.
Selon plusieurs sources à Lebledparle.com, le premier glissement de terrain s’est produit dans la matinée, coupant la circulation sur cet axe très fréquenté reliant Dschang à Douala et au chef-lieu de l’Ouest. Les usagers, déjà contraints d’éviter la route nationale N°5 entre Bafang et Bafoussam en raison de son mauvais état, se sont retrouvés pris au piège sur cette alternative devenue impraticable.
Des équipes de la mairie de Dschang et des spécialistes du Bâtiment et Travaux Publics (BTP) ont été dépêchées pour dégager la route. Cependant, un second éboulement est survenu alors que des techniciens et des engins étaient en pleine opération de déblaiement . Le gouverneur de la région, Awa Fonka Augustine, a confirmé que ce drame a fait au moins quatre morts, les victimes étant ensevelies sous des tonnes de terre. Les forces de défense et de sécurité ont été mobilisées toute la journée pour poursuivre les fouilles et dégager la voie.
Dans un communiqué officiel, le gouverneur a informé les populations de la situation et recommandé aux usagers de contourner par l’axe Bafang-Kékem en attendant la réouverture de la route. « Nous comptons sur le civisme des usagers pour respecter les consignes de circulation« , a-t-il ajouté.
En dépit des efforts en cours, le dégagement complet de la falaise de Santchou pourrait prendre plusieurs jours. Un incident qui confirme la précarité des routes dans cette zone stratégique. La falaise de Santchou, bien que vitale pour la région, est aujourd’hui un symbole des failles de l’entretien des infrastructures au Cameroun, où les options de contournement sont rares et les voies principales, parfois, dangereusement dégradées. Cette zone du Cameroun est réputée pour les accidents réguliers qui s’y produisent. Il est désormais capital de réhabiliter les voies de transport dans cette région, où les options de contournement sont limitées et où plusieurs centaines de camerounais perdent la vie chaque année.