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Sextape : « D’un seul regard langoureux, Baltazar peut susciter le désir chez la femme »

Englué dans une affaire inédite de sextape en Guinée Equatoriale, Baltazar Ebang Engonga est presenté comme un homme programmé génétiquement pour séduire. Dans une tribune, l’écrivain Calvin Djouari pense qu’un un homme comme lui pourrait passer sa journée à alterner les partenaires et terminer le soir avec sa femme, parce que selon lui, il a un sexe de fer.

Baltazar Ebang avec une partenaire dans un bureau
Baltazar Ebang avec une partenaire dans un bureau - DR

Lire ci-dessous sa tribune sur Baltazar :

Je ne reviendrai pas sur les détails, chacun sait déjà de quoi il s’agit. Je dirai simplement que ce genre de scandale ébranle seulement ceux qui ignorent la réalité de la Guinée équatoriale. Pour ceux qui connaissent ce pays en profondeur, ils savent qu’il est pleins  de « cow-boys » à tous les niveaux de la société, et que le sexe y est banalisé. Je dis bien si l’histoire de Balthazar suscite autant de remous, c’est parce que beaucoup ignorent la culture de la sexualité en Guinée Equatoriale. D’autres pays de cette région voient aussi des comportements semblables à ceux observés en Guinée équatoriale, même si leurs scandales n’ont pas encore éclaté au grand jour.

Là-bas, le sexe fait partie intégrante de la vie quotidienne, presque aussi fréquent que de boire ou de manger. On fait l’amour trois fois par jour. Même pendant le carême, certains n’hésitent pas à rompre leur jeûne si une occasion se présente. En Guinée équatoriale, faire l’amour est une expérience physique intense, presque instinctive. Pour certaines femmes, cela devient un acte qui transcende les règles sociales ; une fois qu’elles se sont liées à un homme, même étant mariées, elles lui restent accessibles, souvent plus disponibles pour lui que pour leur propre époux. Et si ce lien s’épuise, elles passent simplement à un autre, sans retenue ni culpabilité.

En guinée équatoriale, les femmes font l’amour en parlant, leurs corps sont généralement en tension, et au cours de l’acte, tant que tu n’as pas provoqué en elles des spasmes, tu n’es pas un homme. Faire l’amour pour ces femmes donne une sensation de bien-être. Quant à Balthazar, cet homme élégant et méconnu il y a quelques temps, il sait bien que le sexe, dans son pays, est aussi banal que courant. Ce n’est pas cet aspect de sa vie qui le mènera en prison, mais autre chose. Pour certains, il est devenu un héros ; et en matière de séduction, il pourrait presque enseigner.  Pourtant, il n’est pas encore un professeur ; il vient du monde de la finance. Grand, mince, avec un physique de jeune premier et un charme à la James Stewart, un front  et un visage lumineux, rayonnant de vitalité et de générosité.

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Il aurait fait un grand acteur si Hollywood l’avait découvert, tant il est marqué par la beauté et l’élégance, au sens propre comme au sens figuré. Cet homme possède un charme magnétique qui a transformé son sexe en fer. Il y a beaucoup d’hommes en guinée dont on a circoncis avec une machette bien aiguisée à partir d’un frappe  tranchante pour préparer son destin radieux en matière de sexe. L’Afrique  abrite beaucoup d’hommes comme lui, qu’on  circoncit   tardivement, vers l’âge de 15 ans, afin  que la douleur de l’initiation se transforme plus tard en plaisir dans les ébats avec les femmes. En ce moment l’homme tente de créer la douleur chez sa partenaire en utilisant  toutes sortes de positions qui feront mal. Balthazar a fait du sexe un concept, presque une œuvre d’art, c’était un homme  généreux, il faisait son métier. Son vrai métier qui lui aurait réussi. Dans ce domaine offrons lui  le ballon d’art africain.

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D’un seul regard langoureux, il peut enflammer le désir chez les femmes, c’est un homme programmé génétiquement  pour séduire. Un homme comme lui pourrait passer sa journée à alterner les partenaires et terminer le soir avec sa femme, avant de se masturber pour achever sa journée lorsqu’il prend son bain, tellement il est « bien ferré » comme on dit chez nous. Et que dire des femmes ? En Afrique et surtout avec Facebook,  elles sont prêtes à tout, acrobatiques dans leurs élans. Il suffit de leur promettre un plaisir exceptionnel pour qu’elles renoncent à tout – alliance, enfants, mari, famille – au nom d’un plaisir intense et sans compromis.

Calvin DJOUARI


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