L’audition de Nalova Lyonga devant la représentation nationale, le 4 novembre 2024, a été l’occasion pour la ministre des Enseignements secondaires de s’expliquer sur les raisons du recul du taux de réussite au baccalauréat général francophone. Cet événement, très attendu, a permis de lever partiellement le voile sur une situation qui avait suscité de vives inquiétudes.
Nalova Lyonga a expliqué que c’est par « souci d’équité » entre le sous-système francophone et le sous-système anglophone de l’enseignement secondaire que la moyenne au baccalauréat général francophone a été délibérée à 10. « Les années antérieures, les élèves du sous-système francophone étaient admis aux examens avec une moyenne inférieure à 10, alors que ceux du sous-système anglophone devaient obtenir une moyenne supérieure ou égale à 10 », a déclaré la ministre Nalova Lyonga.
De graves répercussions
La décision ministérielle d’harmoniser les deux sous-systèmes éducatifs, présentée comme nécessaire pour assurer une plus grande équité, a malheureseuement eu des répercussions inattendues et négatives sur les résultats du baccalauréat général francophone.
D’après les statistiques de l’OBC, la session 2024 du baccalauréat général a été marquée par une chute vertigineuse du taux de réussite, passant de 75,73% en 2023 à seulement 37,26%, soit le plus bas enregistré depuis deux décennies. Sur les 133 868 candidats inscrits, 49 521 ont finalement été admis. Cette baisse drastique, la plus importante depuis plusieurs décennies, soulève de nombreuses interrogations quant aux causes de cet échec collectif.