La tension ne faiblit pas autour de l’affaire du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC). Me Alice Nkom, présidente du conseil d’administration de cette ONG, a reçu ce mardi 17 décembre une troisième convocation du préfet du Wouri. Elle est attendue dans ses bureaux ce jeudi 19 décembre à 10h pour « affaire la concernant ».
Cette nouvelle convocation fait suite à l’annulation inopinée de la rencontre prévue le lundi 16 décembre entre l’avocate et l’autorité administrative, comme annoncé par Lebledparle.com lundi dernier. Le préfet du Wouri a justifié cette annulation par la nécessité d’approfondir le dossier.
Un bras de fer qui s’éternise
Depuis la suspension du REDHAC par le ministre de l’Administration territoriale le 6 décembre dernier, Me Alice Nkom est au cœur d’une polémique. Son refus d’obtempérer à l’ordonnance de fermeture et son acte de bris de scellés ont suscité une vive réaction des autorités administratives.
Cette nouvelle convocation marque une nouvelle étape dans ce bras de fer entre l’avocate et l’autorité administrative. Les raisons de cette insistance de la part du préfet restent floues. Certains y voient une volonté de faire pression sur Me Nkom, tandis que d’autres y perçoivent une tentative de clarifier la situation juridique.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la liberté d’association et la défense des droits de l’homme au Cameroun. La suspension du REDHAC et les poursuites engagées contre Me Alice Nkom sont perçues par de nombreux observateurs comme une atteinte grave aux libertés fondamentales.