Dans un récent communiqué, le Conseil National de la Communication (CNC) dénonce la recrudescence de propos haineux et violents dans les médias camerounais. Le Conseil rappelle que si la liberté de la presse est garantie, elle ne doit pas servir à diffuser des contenus incitant à la haine ou à la violence. Il menace de sanctions les médias coupables de telles dérives.
Lebledparle.com vous propose ci-dessous l’intégralité de ce communiqué :
CONSEIL NATIONAL DE LA COMMUNICATION
N° 000001/CNC/2023/PC/56/CT
COMMUNIQUÉ
Le Conseil National de la Communication informe
Les promoteurs des médias, les Directeurs de Publication, les Présentateurs des programmes interactifs, que le Conseil observe à travers le monitoring de leurs contenus respectifs, la récurrence de propos haineux et violents, la généralisation des dérives langagières et de postures discourtoises à l’égard des personnes, des institutions publiques et privées.
Conscient de ce que ces attitudes ne cadrent nullement avec la triple fonction d’information, de formation et de reliance sociale qui sous-tend la profession de journaliste, le Conseil tient fermement à préciser :
Premièrement, que dans le but de ne guère porter atteinte à la liberté de presse et d’expression, il ne relève certes pas de sa compétence de remettre en cause la ligne éditoriale des médias, ni de s’impliquer dans le choix de leurs différents panélistes ;
Toutefois, le Conseil rappelle que lorsque l’expression de cette liberté vire de façon récurrente aux discours haineux et à la violence langagière ou physique, celle-ci constitue une atteinte à l’éthique et à la déontologie professionnelles, qui sera désormais réprimée sans complaisance, notamment par la suspension temporaire ou définitive des programmes ou des organes en cause.
Deuxièmement, le Conseil constate que la régularité de ces pratiques, aux antipodes des canons professionnels, est de nature à porter gravement atteinte à l’image du Cameroun à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières.
De fait, le Conseil s’engage à demander aux éditeurs internationaux qui relaient les programmes des médias coupables de dérives professionnelles répétées, à les retirer sans délai de leurs bouquets de diffusion.
Le Président
Joseph CHEBONGKENG KALABUBSU