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Le Brésil accuse l’UE et les USA de freiner l’influence des pays émergents

Le Brésil compte bien tirer son épingle du jeu et disposer du pouvoir d’influence, au sein du Fonds Monétaire International, proportionnel à son poids économique et financier.

C’est en effet ce qu’il ressort entre les lignes des propos émis par le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, ce dernier estimant que les Etats-Unis et l’Union européenne mettent en péril «la légitimité et la crédibilité» du FMI en bloquant les réformes renforçant le poids des émergents dans l’institution.

Pays émergents dont il fait partie, le Brésil appartenant aux BRICS ( acronyme anglais désignant l’organisation regroupant cinq pays – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – respectivement les sixième, neuvième, dixième, deuxième et vingt-neuvième puissances économiques mondiales, devant assurer, en 2015, 61 % de la croissance mondiale, si l’on en croit le FMI.

Guido Mantega considère en effet que l‘«Amérique est incapable de mener à bien les réformes prévues», observant par ailleurs que «l’Europe y est hostile».

Le ministre brésilien reproche notamment aux Etats-Unis d’être «incapables» de ratifier la réforme de la gouvernance du FMI. Rappelons que cette dernière, votée, en 2010, devait rentrer en vigueur, fin 2012, mais que l’absence de l’aval du Congrès américain retarde toujours sa mise en place.

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Si l’on en croit Guido Mantega, de son côté l’Union européenne ralentirait la réforme du mode de calcul des ressources permanentes du Fonds (quotes-parts), lequel détermine le poids et le droit de vote de chaque pays au sein de l’institution.

Précisons que le Brésil et d’autres économies émergentes font pression pour que le FMI leur octroie un plus grand rôle, au sein de l’institution, en échange de leur contribution accrue à son budget. L’autre sujet qui fâche.

Rappelons par ailleurs qu’à la mi-mars, le représentant du Brésil au FMI, Nogueira Batista, s’était dit « surpris et atterré par l’annonce d’une taxe impactant grandement les déposants chypriotes, redoutant qu’une telle mesure puisse avoir un effet de contagion, en Europe ».

«J’ai été surpris et atterré par cette annonce. Cela m’a pris totalement par surprise», avait-il ajouté, alors que la zone euro et le Fonds avaient annoncé un accord avec Chypre, pour lui fournir une aide financière de dix milliards d’euros, sous réserve d’une taxation des dépôts bancaires des épargnants.

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«Le problème de ce genre de mesures, c’est que cela punit ceux qui ont décidé de garder leur argent dans le pays (…) et que cela peut s’avérer extrêmement injuste», avait alors déclaré M. Nogueira Batista.

Interrogé sur le fait qu’un membre du conseil d’administration n’ait pas été informé à l’avance des détails du plan d’aide chypriote, un porte-parole du FMI avait indiqué que les pratiques habituelles avaient été été suivies. « Ce n’est pas le cas », a-t-il affirmé. Ajoutant que le conseil d’administration approuve, formellement, les plans d’aide, mais n’était pas chargé de les négocier.


 


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romo dika

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