Après une semaine d’échanges avec les autorités françaises lors d’un séminaire tenu du 19 au 26 novembre 2023, les présidents des Conseils régionaux et les maires ont acquis des connaissances essentielles pour le développement des CTD, a souligné le ministre. En 2019, le président camerounais Paul Biya a promulgué la loi portant Code général des Collectivités territoriales décentralisées, définissant l’organisation, le fonctionnement, le statut des élus locaux, et le régime financier des CTD. Cependant, quatre ans plus tard, la mise en œuvre de cette loi rencontre des difficultés, notamment en termes de ressources financières insuffisantes allouées aux CTD pour leur développement socio-économique.
Comprendre les CTD sur toutes leurs facettes
Pour surmonter ces défis, le gouvernement camerounais explore des solutions en s’inspirant de l’expérience française en matière de décentralisation. Les échanges avec les autorités françaises ont permis aux responsables locaux camerounais de mieux comprendre l’organisation des régions, les compétences transférées par l’État, les modalités de mise à disposition des ressources, et l’action économique.
Le choix de s’inspirer du modèle français s’explique par les similitudes historiques entre les deux pays, notamment la langue française et les institutions basées sur ce modèle. Le Cameroun espère ainsi ajuster l’organisation et le fonctionnement de ses CTD en tirant des enseignements de l’expérience française en décentralisation, qui dure depuis 1982. Cependant, malgré certaines avancées, le pays fait encore face à des défis dans la réalisation de projets, avec des retards observés dans des secteurs tels que la gestion des déchets. Un décret signé en juin 2023 visait à améliorer la collecte des ordures ménagères en allouant davantage de recettes issues du droit d’accises aux CTD, mais des problèmes d’insalubrité persistent dans plusieurs villes. Le recours à l’expérience française pourrait contribuer à surmonter ces obstacles et renforcer la décentralisation au Cameroun.