Dans un communiqué rendu public ce lundi 28 décembre 2020, la société civile critique par le biais de Christian Bomo Ntimbane, a réagi au drame routier qui a tué au moins 35 personnes sur l’axe Yaoundé-Bafoussam le dimanche dernier.
Le département ministériel dirigé par Ernest Massena Ngalle Bibehe est le principal coupable selon les déclarations de Christian Bomo Ntimbane. « Le ministère des transports du Cameroun est un machin, inutile. Jamais un ministère n’a fait preuve d’autant d’incompétence », a publié l’avocat, porte-parole de la société civile critique. Lebledparle.com vous propose ci-dessous, l’intégralité de sa sortie.
Inutile de rappeler qu’il faudra attendre les résultats de l’enquête de l’accident qui a coûté la vie à plus de 35 personnes et blessés grièvement une vingtaine d’autres dans la zone de Ndikinemeki, dans la nuit du 26 au 27 décembre 2020.
La violence du choc démontre clairement une chose : il y avait excès de vitesse.
Les routes camerounaises sont très mauvaises. C’est un fait. Mais quand une route est mauvaise, on y roule doucement, lentement. C’est à l’homme d’adapter sa vitesse à l’état de la route.
Même dans les pays développés avec des autoroutes, il existe des mesures strictes de respect de limitation de vitesse. Et c’est ici la responsabilité totale et entière du gouvernement de Yaoundé dans ces nombreux accidents dus à l’excès de vitesse et impliquant des gros porteurs : bus et camions confondus.
Le ministère des transports du Cameroun est un machin, inutile. Jamais un ministère n’a fait preuve d’autant d’incompétence. Dans les pays où ces gros porteurs sont achetés leurs moteurs sont plombés afin de maintenir un seuil de vitesse à ne pas dépasser.
Mais arrivés au Cameroun, les mécaniciens de fortune, au mépris des contrôles techniques et responsables du ministère des transports que les propriétaires ont pris soin de corrompre, retirent tous ces plombs de limitation de vitesse, pour en faire des engins de la mort.
Qu’est que ça coûte d’instaurer le contrôle des plombs de limitation de vitesse des gros porteurs et camions au Cameroun ?
Monsieur Ngalle Bibehe, ministre des transports, vous êtes, ou vous étiez, je n’en sais plus, si elle existe encore, propriétaire d’une compagnie de transports urbains par bus à Douala, comment pouvez-vous ne pas savoir que les bus ont des plombs de limitation de vitesse ou alors vous avez aussi procédé frauduleusement à les retirer de vos bus ?
Car rien ne justifie que des bus, cause principale et régulière des hécatombes sur nos routes, continuent à rouler à folle allure. À cet effet, la Société Civile Critique exige sans délai, le plombage mécanique de limitation de vitesse à 60 kms /heure sur tous les gros porteurs, bus, camions roulant sur les routes camerounaises.