On se pose toujours la question de savoir quoi faire des déchets. Pour les partisans du développement durable, la réponse est vite trouvée : il faut les recycler. Les déchets qui ne sont pas biodégradables sont certes nocifs pour l’environnement, mais peuvent être transformés en énergie, créer des emplois et générer des revenus. C’est dans cette perspective que la réflexion menée par le Réseau des Parlementaires pour l’Economie Circulaire (REPEC) et le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat trouve son ancrage.
Le groupe de travail créé à l’issue de l’audience accordée le 24 février 2021 par le Ministre des PME Achille Bassilekin III au Président du REPEC l’Hon. NGALLA, continuent de creuser davantage et d’affiner les pistes de solutions visant à valoriser et promouvoir les idées de projets de recyclage de déchets.
La réflexion, entamée par les deux personnalités avait été l’occasion pour le REJEC de signifié son intention d’accompagner le Gouvernement dans la gestion et la réutilisation de ce qui est considéré comme déchets à savoir les plastiques, les eaux usées, le gasoil, les huiles et autres produits graisseux. « Perçus comme des déchets, il s’agit plutôt de matériaux dont la transformation est génératrice de richesse, a souligné l’Hon. NGALLA qui sollicite l’appui technique du MINPMEESA en matière de formation, d’encadrement et de sensibilisation des multiples acteurs autour de la question.
Le Ministre des PME qui a favorablement accueilli la demande a suggéré le recours à certains partenaires au développement comme le PNUD qui dispose des programmes appropriés en la matière. Il serait également nécessaire de faire un plaidoyer autour de la question afin de constituer, pourquoi pas, un fonds national de gestion de l’environnement. La politique de crédit carbonne /pollueur-payeur pourrait être l’une des sources d’alimentation dudit fonds. D’autres partenaires nationaux et internationaux peuvent être sollicités pour des financements alternatifs.
Pistes de financements alternatifs
Sur le plan national, certaines stratup développent désormais de nouveaux mécanismes financiers. C’est le cas de la Startup Nkap Finance à Yaoundé dont le siège a été inauguré en février 2021 par le Ministre des PMEESA en présence de certains membres du corps diplomatique, des start-uppers et des représentants de certaines banques, notamment le représentant régionale de la Banque européenne d’investissement pour l’Afrique centrale, S.E. Nikolaos Milianitis, tous intéressées par la question de financement des entreprises. Le Ministre a salué l’initiative de la Startup Nkap Finance qui se positionne comme un accélérateur de modes de financement alternatifs. La présence du MINPMEESA à la cérémonie « augure le soutien inconditionnel du Gouvernement Camerounais qui a soigneusement veillé à l’émergence de cette initiative dans le pays », a souligné Achille BASSILEKIN III. Il a félicité le PDG de la Startup Nkap Finance Gilbert EWEHMEH, et espère que « grâce aux capitaux propres, au financement participatif, aux investisseurs providentiels et aux autres compétences développées, la Startup Nkap Finance offrira des opportunités aux jeunes Camerounais qui démarrent ».