Le conseiller d’Amougou Belinga et Christophe Bobiokono, membre du Conseil national de la communication (CNC) et DP du Journal Kalara, se sont livrés en un véritable clash ce dimanche 6 janvier 2019 sur le plateau de Canal presse sur Canal 2, au sujet des décisions du CNC, a constaté Lebledparle.com.
Les deux hommes sont revenus sur les propos d’Albert Mbiba, sénateur RDPC et conseiller d’Amougou Belinga, tenus le 23 décembre sur le même plateau de Canal Presse. L’enseignant de journalisme à la retraite évoquait un acharnement du CNC contre son patron qui a reçu plusieurs sanctions de l’organe de régulation des médias au Cameroun. Pour lui, pour être logique, le CNC aurait pu aussi en dehors des sanctions contre Vision 4, s’attaquer aussi à certains journalistes qui commettent eux aussi des fautes, indexant Christophe Bobiokono membre du CNC. Pour le Sénateur, « Pourquoi Kalara qui rend compte des procès en diffamation et divorce n’est jamais sanctionné par le CNC ? » S’interrogeait-il le 23 décembre.
En réaction ce dimanche 6 janvier, Christophe Bobiokono trouve que le conseiller d’Amougou Belinga a raconté « des tissus de mensonges ». « Je trouve pernicieux les propos du prof Albert Mbida. Je trouve grave qu’il dise des choses qui ne sont pas établis » déclare t-il.
Le journaliste et Directeur de publication de Kalara, spécialisé dans les affaires judicaires prétend prendre des précautions pour rendre compte de certains procès dans son journal. « Nous ne donnons pas les vrais noms » avoue t-il. « Comment peut-on venir dire dans une émission de grande écoute, dire qu’au conseil il y a un membre qui fait ceci ou cela. C’est un tissu de mensonge avec une lecture erronée de la loi. Je trouve que c’est inadmissible. Le prof Mbida aurait pu recouper son information, avant de faire des déclarations aussi graves. »
En réponse Albert Mbida dit persister sur son jugement. « Je persiste et je signe, j’attends une plaine et je suis prêt à participer à la lever de mon immunité parlementaire. On ne doit pas rendre compte des procès en déclaration de paternité, en divorce, en séparation de corps » dit-il en citant l’article 266 du code pénal et continue de croire que le CNC de Peter Essoka s’acharne contre son patron.
Pour Chritophophe Bobiokono il n’existe pas d’acharnement. « Le media pour le quel travaille prof Mbida est l’un des médias pour le quel il y a un nombre incalculable de plainte. Ca doit traduire la pratique professionnelle de ce média là ».