in

Necrologie : William Aurelien Eteki Mboumoua, le président de la Croix-Rouge Camerounaise est mort

William Aurelien Eteki Mboumoua est mort
William Aurelien Eteki Mboumoua est mort

L’hécatombe continue au Cameroun en ce mois d’octobre. Et cette fois c’est une figure historique du Cameroun qui en fais les frais. En effet, William Aurelien EtekiI Mboumoua est décédé dans la nuit de mardi à mercredi.

William Aurelien Eteki Mboumoua est mort
William Aurelien Eteki Mboumoua est mort (c) CultureEbene

  Le président de la croix rouge au Cameroun était une figure historique de la politique au Cameroun. Ministre de l’éducation nationale sous le régime d’Ahidjo, il avait comme directeur de cabinet l’actuel président Paul Biya. Il s’était fait à nouveau remarqué l’année dernière en organisant une bonne collaboration avec Guinness Cameroun. Partenariat qui a débouché à l’époque par un don de 45 millions de FCFA à la croix rouge et ce pour les victimes de la crise en Extrême-Nord. Ce décès survient à un moment particulièrement douleureux pour le Cameroun, il y’a quelques jours à peine c’est le gouverneur de la province du centre Joseph Otto Wilson qui nous quittait précédé par le champion du Cameroun Jean Roger Kemyo suite à la tragédie d’Eseka.

Biographie William Aurelien Eteki

Né le 20 octobre 1933 à Bonadibong – Douala – Cameroun.
Etudes
Après le Baccalauréat obtenu en France en 1951, il s’inscrit au Lycée Louis Legrand (Paris) pour préparer le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’Administration pour la France d’Outre-Mer (Paris).
Parallèlement, il prépare la licence en droit à la Faculté de droit de Paris.
– 1953 : reçu au concours d’entrée à l’Ecole nationale de la France d’Outre-Mer ;
– 1956 : diplômé de cette Ecole avec le titre d’Administrateur de la France d’Outre-Mer ;
– 1956 : licencié en Droit, diplômé de sciences politiques.
Carrière
a) nationale :
– 1958-1961 : Préfet de Régions (Nkam et Sanaga-Maritime) alors fortement troublées à la veille et au moment de l’Indépendance en 1960 
– 1961-1968 : Ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, de la Culture ;
– de 1962 à 1968, il est cumulativement chancelier de l’Université.
En sa qualité de ministre de l’Education à l’aube de l’indépendance, le Ministre a eu la responsabilité à mettre en place un système éducatif qui imprime une vocation particulière à la formation des jeunes Camerounais, vocation dont les axes sont l’adaptation de l’enseignement aux réalités de l’environnement socio-culturel, à l’aspiration au développement, au développement du bilinguisme et du bi-culturalisme qui caractérise la société camerounaise.
– 1971-1973 : Conseiller spécial du Président de la République ;
– 1978-1980 : Conseiller spécial du Président de la République ;
– 1980-1984 : Ministre chargé de Mission auprès du Président de la République ;
– Depuis 1984 : Ministre des Affaires étrangères.
b) internationales :
– 1962-1968 : Membre du Conseil exécutif de l’UNESCO dont il fut Vice-Président en 1967 ;
– 1968-1970 : Président de la Conférence générale de l’UNESCO (15ème session).
La participation active aux activités de l’UNESCO au moment même où des Etats africains nouvellement indépendants accédaient à l’UNESCO, permit d’imprimer une nouvelle orientation au programme de l’UNESCO. Ainsi à côté des activités conceptuelles traditionnelles vinrent s’ajouter un vaste programme opérationnel qui amena l’UNESCO à jouer un rôle décisif au développement de l’éducation en Afrique à une période où de jeunes Etats avaient tout à construire dans ce domaine essentiel.
– 1974-1978 : Secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine.
Ce fut une période particulièrement intense qui vit notamment l’émancipation des anciennes colonies portugaises sous l’action décisive des mouvements de libération soutenus par l’Organisation.
Ce fut aussi le moment où prolifèrent de nombreux conflits entre Etats africains, et l’Organisation s’efforça de les régler par la voie de la négociation.
– Depuis 1983 : Membre du Comité consultatif des Nations-Unis pour les études sur le désarmement ;
– Depuis 1985 : Membre du Conseil d’administration du Fonds international pour la Promotion de la Culture (UNESCO).
Autres activités
Auteur de deux ouvrages :
– Un certain humanisme en 1972 ;
– Démocratiser la culture en 1974 (Editions Clé – Yaoundé).
Titulaire de nombreuses décorations nationales et étrangères
Depuis 1997, il est l’image de la Croix-Rouge Camerounaise.

Pour approfondir :   Cameroun : Célestin Monga qualifie certains opposants actuels "d'opportunistes zélés"

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pascal SIAKA

Les premiers pas du Camerounais Pascal Siakam en NBA

Yahya Jammeh

Après le Burundi et l’Afrique du Sud, la Gambie annonce aussi son retrait de la CPI