Dans une tribune « radioscopie de l’investissement numérique des candidats » parue dans le journal Défis Actuels, n°326, p. 7. du 6 au 9 sept 2018, Simon Ngono, enseignant à l’Université Grenoble Alpes en France observe que le candidat du SDF est plus présent que les 8 autres candidats sur les réseaux sociaux.
Cette tribune fait le rand-up des activités et du positionnement numériques des candidats à la présidentielle du 7 octobre 2018 au Cameroun. S’agissant du positionnement des candidats, l’universitaire note que Joshua Osih est le candidat le plus en vue sur les réseaux sociaux. « Des neuf candidats, Joshua Osih apparait jusqu’ici comme celui qui mène une activité régulière sur les réseaux sociaux, notamment sur twitter », a-t-il écrit.
Concernant les activités des neuf candidats, l’auteur de la tribune libre note que certains candidats utilisent facebook et twitter pour les informations de campagne. Il cite en exemple le Candidat Cabral Libii. D’autres candidats utilisent ces plates-formes pour présenter les éléments de leur programme politique. Il donne pour exemple les candidats Osih et Akere Muna.
Simon Ngono souligne que le candidat Serge Espoir Matomba utilise les réseaux sociaux comme un « simple gadget ». « Il utilise twitter pour la présentation de son programme mas avec des renvois des liens vers facebook », justifie-t- il.
Le président sortant utilise minimalement les réseaux dans le sens de la promotion de sa candidature. Son seul fait d’arme jusqu’ici est l’annonce de sa candidature sur les réseaux sociaux. Depuis lors, il utilise ces outils pour faire la promotion de ses activités en tant que Chef de l’Etat (voyages officiels, décrets etc).
Certains partis qui ont investi les candidats n’ont pas de présence sur les réseaux sociaux. C’est le cas du PURS, de l’ADD, de l’UDC et du Mouvement 11 millions de citoyen. Seuls le MRC, le RDPC et le Mouvement NOW d’Akere Muna font l’exception. « Il y a comme une centralisation d la communication sur les candidats en tant qu’individus plutôt que sur les partis politiques sous le couvert desquels ils ont été investis », avance Simon Ngono pour justifier cette absence.
Les hashtag les plus usités sont #237vote et #Etoudi2018.
Il conclut sa tribune en montrant qu’on se saurait seulement compter sur ces nouveaux médias pour gagner une élection. Il faut investir aussi les médias traditionnels et l’activité de terrain.