Les salons VIP des Aéroports du Cameroun (ADC) sont de moins en moins fréquentés au Cameroun. Plusieurs grandes compagnies aériennes internationales ont décidé de détourner leurs passagers de première classe et de classe affaire de ces endroits.
Les salons VIP des Aéroports du Cameroun (ADC), jadis symboles de prestige, font maintenant face à la révolte de voyageurs fortunés qui remettent en cause leur valeur face à des tarifs considérés comme excessifs. A l’aéroport de Yaoundé, il s’agit des salons Afamba (75 000 Fcfa), Gold (50 000 Fcfa) ou encore Mefou connus pour son service beignets – haricots servi dans des sortes de tupéroir en papier aluminium (15 000 Fcfa). « Pourquoi dépenser des sommes importantes pour des services qui ne sont pas satisfaisants ? », se demande David au micro d’Eco Matin. Comme lui, toutes les grandes compagnies aériennes internationales ont pris la résolution de déconseiller ces lieux de plus en plus vides, à leurs passagers.
L’un des reproches majeurs faits par ces compagnies concerne le coût excessif d’accès aux salons VIP des aéroports au Cameroun. Quelques responsables de compagnies (Air France, Brussels Airlines, Asky, Royal Air Maroc…) contactés par EcoMatin ont exprimé leur déception face à des tarifs qui, selon eux, ne correspondent pas du tout à la qualité des prestations proposées. « Nous nous étions aperçus que parfois, il n’y avait pas assez d’hôtesses, pas de buffet, des boissons en quantité insuffisante et une absence totale d’accompagnement des passagers dont la plupart voyagent en première classe et en classe affaires. Nous ne pouvions plus tolérer de payer pour des services aussi mauvais», rapporte une employée d’une des compagnies à nos confrères.
Mauvaise connexion internet
En plus des tarifs trop élevés et de la qualité de services, une autre source d’insatisfaction pour les compagnies aériennes internationales concerne la politique de connexion Internet dans les salons VIP des aéroports camerounais, récemment rénovés suite à la Coupe d’Afrique des Nations 2021. Des passagers et le personnel navigant rapportent que la connexion Wi-Fi n’est gratuite que pendant les dix premières minutes, avec des coupures sans arrêt.
Interrogé sur ces accusations, un cadre des ADC avoue être conscient des préoccupations des compagnies aériennes, d’autant plus qu’elles ont souvent été discutées en interne avec le top management de l’entreprise publique camerounaise.