Par une note technique, la Radio France internationale (RFI) a répondu au responsable de l’Observatoire des médias et de l’opinion publique du ministère de la Communication du Cameroun, Charles Atangana Manda, qui a accusé le journaliste Alain Foka de faire allégeance à Maurice Kamto.
Par une note en date du 10 mai 2020, le ministère de la Communication camerounais a saisi les responsables de la RFI après diffusion du programme « Débat africain ». Le Mincom reprochait au présentateur dudit programme, le journaliste camerounais, Alain Foka, d’avoir fait une l’émission pour « blanchir » l’activiste Abdoulaye Thiam dit Calibri Calibro et jeter l’anathème sur le gouvernement camerounais.
« Le Ministre de la Communication du Cameroun me charge par la présente, de prendre langue avec vous, pour : m’assurer que vous avez suivi l’émission “Le Débat Africain”, animé par M. Alain FOKA, édition de ce 10 mai 2020. Me rassurer que vous suivez attentivement, depuis quelques semaines, les émissions présentées par M. FOKA, camerounais d’origine, et dont l’approche et la proximité sociologique d’avec un acteur politique de l’opposition, méritent plus que jamais, un regard attentif des responsables de RFI », écrivait Charles Atangana Manda dans cette note que nous avons eue copie.
La réaction de RFI
Deux jours après, la RFI par le biais de son directeur adjoint, Christophe Boisbouvier a réagi : « Nous avons bien pris note de vos remarques suite à l’émission Le débat africain sur les lanceurs d’alerte en Afrique, ce 10 mai sur RFI. Nous avons bien écouté cette émission, comme nous suivons toutes les Débats africains. Comme vous, nous sommes attachés à l’indépendance et à l’équilibre de l’information. Suite aux propos de Monsieur Calibri Calibro, nous sommes prêts à faire entendre la réaction de Monsieur le Ministre de la Communication du Cameroun. Si cela convient à Monsieur le Ministre, son point de vue pourra être enregistré cette semaine pour diffusion au début du prochain Débat africain, ce dimanche 17 mai.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, Cher Charles, l’expression de mes sentiments respectueux », a formulé Christophe Boisbouvier.