Jeudi 7 février 2019 s’est tenue au Tribunal militaire de Yaoundé, la troisième audience du procès qui déchire l’État du Cameroun aux leaders sécessionnistes.
Une audience particulière à laquelle une partie de la presse qui a été proscrit à certains médias nationaux et internationaux. Selon le quotidien privé Mutations édition du vendredi 8 février 2019, la traductrice d’Ayuk Tabe a été récusée pour la qualité de sa traduction. Du coup, l’audience a momentanément suspendue pour changement de traducteur : « Cette nouveauté est la conséquence de la position de la défense. D’après Me Ndong Christopher Nveh qui en fait partie, la traductrice qui officiait jusqu’ici, a été récusée. Motif : ses traductions ne sont pas fidèles », relate le journal de George Alain Boyomo en kiosque ce vendredi. La défense a réclamé à cet effet, un jugement avant procéder à ce changement. Après une courte interruption, l’audience a repris avec l’annonce du changement des interprètes, avant d’être reportée au 20 février 2019, nous renseignent nos confrères de Mutations
Arrêtés au Nigéria et transférés au Cameroun en janvier 2018, dix leaders séparatistes (Sissiku Ayuk Tabe, Nfor Ngala Nfor, Tassang Wilfried Fombang, Henry Kimeng, Cornelius Njikimbi Kwanga, Fidelis Che, Che Augustine Awasum, Egbe Ogork, Eyambe Elias et Shufai Blaise Sevidzem), sont poursuivis devant le Tribunal militaire de Yaoundé pour plusieurs chefs d’accusation, notamment terrorisme et sécession.