Le Tpi de Yaoundé, centre administratif, a dans la foulée ordonné la continuation des débats le 25 octobre prochain.
Les débats dans l’affaire portant « dénonciations calomnieuses, diffamation et fausses nouvelles » qui oppose le prévenu Georges Gilbert Baongla à Jean Pierre Amougou Belinga, PDG du groupe L’Anecdote, vont finalement se poursuivre le 25 octobre prochain au Tribunal de première (Tpi) de Yaoundé, centre administratif.
C’est la substance du délibéré rendu par le juge de la chambre correctionnelle en flagrant délit de ladite juridiction en fin de semaine dernière. Une décision de justice de Mme Anna Mayimi, épouse Bouba, consécutive aux exceptions déjà soulevées par l’ancien avocat de la défense à l’audience du 28 août 2019 et reprise par son nouveau conseil portant nullité de ladite procédure.
Les avocats de Georges Gilbert Baongla s’appuyaient alors sur l’article 83 de la loi sur la communication sociale pour motiver leur plaidoirie. Des arguments contrés par la partie civile qui souhaite que le prévenu dans cette affaire soit jugé conformément aux dispositions de la loi notamment les articles 305 et 240 du Code pénal qui, s’agissant de la diffamation, stipulent pour le premier qu’« est puni d’un emprisonnement de six jours à six mois et d’une amende de 5000 FCFA à deux millions de FCFA (…..), celui qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne en lui imputant directement ou non des faits dont il ne peut rapporter la preuve ».
L’article 240, relatif à la propagation de fausses nouvelles, va d’ailleurs plus loin. « Est puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 20 000 FCFA à 10 millions de FCFA, celui qui publie ou propage, par quelque moyen que ce soit, une nouvelle sans pouvoir en rapporter la vérité ou justifier qu’il avait de bonnes raisons de croire à la vérité de ladite nouvelle ».
C’est dire à quoi s’expose Georges Gilbert Baongla en cas de culpabilité dans cette affaire. La demande de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats pour défaut de garantie sur sa domiciliation a été rejetée par le Tribunal. Ces derniers avaient prétexté que le prévenu habite le quartier Bastos.
Pourtant, par les réseaux sociaux, au-delà de son expulsion pour filouterie de loyer bien avant son interpellation à l’hôtel Mont Febe, l’on apprend que le prévenu a demandé depuis la maison d’arrêt de Kondengui où il séjourne, l’asile politique dans une dizaine de pays africains et occidentaux pour des motifs de harcèlement judiciaire.