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Accusé de s’être caché lors de son arrestation, Célestin Bedzigui estime que « Maurice Kamto est absolument au-dessus d’un tel geste »

Kamto Maurice

Dans une publication sur sa page Facebook ce vendredi 29 mars 2019, l’homme politique Célestin Bedzigui revient sur la fameuse anecdote d’Armand Okol sur le plateau d’Equinoxe soir. En effet, le Directeur de Cabinet de Cabral Libii a dit que Maurice s’est caché sous un lit chez son allié Albert Ndzongang au moment de son arrestation le 28 janvier dernier. Pour le président du Parti de l’Alliance libérale (PAL), Maurice ne peut pas se comporter de cette manière. Bien plus, il propose une solution de sortir de cette situation politique.


Kamto Maurice
Maurice Kamto – capture photo

A PROPOS DU COURAGE DE MAURICE KAMTO

Prétendre que Maurice Kamto était caché sous un lit au moment de son arrestation comme certains le propagent dans les réseaux sociaux est indécent. Il n’est d’aucune utilité politique de tenter de rabaisser à ce point ce candidat défait avec moins de 15% à la dernière élection présidentielle. Maurice Kamto est absolument au-dessus du niveau d’un tel geste et est plutôt un MONSIEUR d’un courage certain. Que ce soit explicitement dit.

J’aurai été une des rares figures politiques ayant soutenu le candidat Biya à la dernière présidentielle à demander sa relaxe et celles de tous ses militants au motif de la nécessité d’un retour à une atmosphère politique apaisée au Cameroun.

J’ai donné publiquement mon opinion sur la question de sa libération …, et croyez bien, à mon corps défendant. Il faut dire que les propos de certains dont son « porte-parole  » n’aident pas.

Maurice Kamto sait mieux que vous et moi que ce régime est répressif dans ses gènes…puisqu’il a été même partie de l’appareil d’État. Et c’est une erreur de lui avoir donné un bon « prétexte’ de revenir à sa vraie nature…

Dans les ordres initiatiques, on nous enseigne que les vertus cardinales sont : la Prudence, la Justice, la Force et la Tempérance. Notre concitoyen Maurice KAMTO a fait montre d’un manque de Prudence « abassourdissant » en n’appréciant pas le rapport de force et en l’attaquant frontalement.

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C’est en louvoyant qu’avec le peuple nous avons pu obtenir en 28 ans que ce régime cache la nudité de son esprit répressif en n’envoyant plus à Mentum ou Tchollire ceux qui étaient pris en possession d’un simple tract  » subversif  » ; et en militant pacifiquement que nous avons obtenu que les Sous-préfets soient dessaisis de l’organisation des élections.

Lorsqu’ayant suivi en salle Kamto plaidé publiquement devant le Conseil Constitutionnel reconnaissant ainsi son autorité, je l’ai entendu violer le principe fondamental du Droit qu’est « l’autorité de la chose jugée  » en allant s’autoproclamer « Président élu », j’étais sidéré.

Et quand j’ai suivi son mot d’ordre des marches en de lieux où il ne serait pas présent pour en garder le contrôle, j’ai entrevu des possibilités de dérapages comme cela est advenu de voir des gougnafies pisser sur un portrait du Chef de l’Etat qui plus est, dans un bâtiment public.

L’homme politique avisé aurait dû se désolidariser immédiatement d’un tel acte profanatoire. Ce qu’il n’a pas fait, toute posture qui a fait planer sur lui la suspicion de la connivence.

Aujourd’hui, le problème a deux palles dont une palle juridique par la violation d’un principe de droit, une autre palle politique et personnelle de se voir imputé un acte ayant atteint profondément la dignité d’un individu.

Dès lors, il est placé entre les mâchoires d’une tenaille d’acier qui pourront le broyer à vie.

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Cette affaire n’est donc plus exclusivement d’essence légale et judiciaire. Sa dimension politique est prégnante et on peut même le dire, prépondérante. La preuve en est qu’une décision politique d’arrêt des poursuites éteindrait instantanément toutes les procédures judiciaires en cours.

La seule voie de sortie ici est de ramener ce problème à notre mode traditionnel de règlement de conflit en ne se berçant pas dans un juridisme occidental qui n’a aucune prise dans notre environnement. Le premier pas dans ce sens serait que d’une manière qu’il jugera lui convenir, Maurice Kamto prenne une posture apaisante dans ses discours et émette des signes de repentance vis à vis de la majorité des Camerounais y compris celui qui est « primus inter pares » qui ont été blessés par le spectacle de ce à quoi ont tourné les manifestations dont il a donné le mot d’ordre.

Et il est urgent qu’il le fasse…car il est devant des magistrats militaires… Et j’aurai tout dit.

Je persiste à demander sa libération sans reniement de ma posture d’hier, pour le même motif d’apaisement, bien qu’il puisse lui être imputé de graves erreurs politiques et de jugement par ailleurs, sans oublier l’attention toute négative que ses rotomondates suscitent sur notre pays qui n’en a vraiment pas besoin, toutes choses qui rendent questionnable son sens de l’intérêt national en rapport avec une certaine exacerbation de l’ego. L’avenir nous dira.

S.M. Célestin Bedzigui

Président du PAL


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