Un enseignant faisant partie du collectif qui s’est formé, après les évènements de Mayo-oulo, ce lundi 20 novembre est revenu sur les faits ce matin lors d’une interview téléphonique, sous anonymat, accordée à Éric FOPOSSI ce mercredi matin dans le cadre de l’émission » On refait le Cameroun « .
L’enseignant qui a requis l’anonymat affirme que la fille du Commandant qui a exercé la brutalité sur le surveillant général du Lycée de Mayo-oulo, « ne voulait pas travailler comme ses camarades. ». Raison pour laquelle Elle a été punie l’encadreur qui est » un homme qui fait seulement son travail. «
Selon lui, le Surveillant en question n’est pas sévère et a plutôt de bons rapports avec les élèves.
Il confie qu’après avoir arrêté les cours lundi, ils ont repris hier mardi parce que l’Administration s’y est très vite mise et a pris les choses en main pour prendre des mesures conformément à leurs exigences.
Ils exigent la traduction au Conseil de discipline de la fille du commandant concerné, revenant sur la décision de départ qui était celle de l’exclusion définitive des 03 enfants du Commandant de l’Etablissement.
Par ailleurs, ils demandent mutation rapide et sans condition du Commandant de Brigade qui n’est pas à son premier forfait. Il rappelle qu’il a été à l’origine de l’incarcération en décembre 2017 de l’enseignant de SVT Daouda Abdoulaye, sans l’avoir entendu et au mépris des garanties que lui présentait le proviseur pour la liberté de son collaborateur.
Au nom des 81 enseignants qui forment le collectif, l’enseignant conseille beaucoup de prudence dans l’exercice de nos fonctions, surtout aux surveillants généraux, qui courent plus de risques d’altercation avec les élèves.
Le commandant de brigade Mayo-oulo Félix NOUDJIBADOUM, en compagnie de son épouse s’était rendu au lycée bilingue de la localité lundi 20 novembre et avait copieusement tabassé le Surveillant général avant de regagner la Brigade qui quelques minutes plus tard avait été envahie par des élèves en furie. Il avait fallu une intervention des militaires et des éléments venus de la Compagnie de Gendarmerie, pour assurer leur protection.