Le député et président du PCRN annonçait ce dimanche 12 juillet avoir été déprogrammé de l’émission Scènes de Presse sur la CRTV, où il était censé intervenir. Après la polémique créée sur les réseaux sociaux, la chaîne publique a décidé de réagir ce 13 juillet via un communiqué signé par la division de la Communication.
Dans une tribune publiée sur Facebook, Armand Okol, Secrétaire National à la Presse, à l’Information et à la Propagande du PCRN fait une mise au point à Madame le Chef de Division de la Communication et de la Coopération de la Crtv.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.
UNE BELLE OCCASION DE SE TAIRE, QUEL RATÉ MON DIEU!
Sans vouloir lui donner des leçons, il me semble tout de même opportun de faire une petite mise au point à Madame le Chef de Division de la Communication et de la Coopération de la Crtv.
Primo, ce n’est pas par un communiqué laconique tenant sur un feuillet que la Crtv aurait dû s’excuser. C’est une erreur de communication monumentale d’adresser ledit communiqué à l’opinion en lieu et place d’une lettre d’excuse formelle directement adressée à l’honorable Cabral Libii signé du Directeur Général de la Crtv en personne. Dois-je le lui rappeler, l’honorable Cabral LIBII est membre du Bureau de l’Assemblée Nationale et de ce point de vue, il est hiérarchiquement au-dessus du Directeur Général de la Crtv sur le plan du protocole d’État. Et c’est LUI (le Directeur Général) en dehors du Président du Conseil d’Administration qui est habilité à présenter des excuses intuitu personae à un corps constitué National de la République du Cameroun.
Deuxio, la Crtv aurait pu faire l’objet d’un procès en bonne et dû forme pour usage non-autorisé de l’image de l’Honorable Cabral LIBII sur la bande d’annonce publiée par les bons soins de la Crtv sur les réseaux sociaux à titre de publicité. Ce qui a construit de manière frauduleuse une audience dans un contexte où à la même heure, la bataille est féroce dans l’espace médiatique audiovisuel Camerounais. On peut donc comprendre qu’il s’est agi d’une manœuvre préméditée de la Crtv visant à corrompre l’opinion dans la perspective de faire du buzz. Par ailleurs, cela a toutes les allures d’une publicité mensongère avec en prime l’usurpation de l’image de l’Honorable Cabral LIBII au grand dam de ce dernier et au détriment de millions de téléspectateurs d’ici et d’ailleurs qui s’apprêtaient une fois encore à se nourrir à la source féconde de l’incommensurable intelligentsia de cet intarissable érudit (de la scène sociologique) Camerounais des temps contemporains. On arrive donc à la conclusion logique que cette invitation fût malencontreuse et mal coordonnée.
Tercio, nous apprenons ahuris qu’à la Crtv habituellement appelée MAISON MÈRE, ce refuge présumé de talents et compétences de très haut vol, les invités peuvent faire l’objet de sollicitation expresse, d’invitation formelle, de publicité dans les réseaux/médias sociaux et curieusement à quelques heures de la production, un corps constitué, Président de parti politique représenté l’Assemblée Nationale, déclaré 3ème à la présidentielle d’octobre 2018 par le Conseil Constitutionnel, est appelé officiellement, invité formellement, cité dans les supports d’annonces de l’émission pendant plus de 24h pour être finalement dans une maladroite posture considéré comme simple Pressenti. Quel professionnalisme!
La Crtv est le tam-tam de Paul BIYA dixit un responsable le jour de sa prise de fonction. Quelle hérésie de proclamer donc que la Crtv est déterminée à construire une société démocratique et plurielle dans notre pays! Cet autre communiqué risible et léger est une faute de plus et de trop, un mépris, une outrance et une arrogance à l’endroit de la liberté d’expression qui plus est sur un média dit public, à l’endroit de l’Honorable Cabral LIBII, ci-devant Secrétaire du Bureau de l’Assemblée Nationale, et du peuple Camerounais souverain, principal contributeur de la manne financière nourricière de la Crtv et véritable propriétaire de cette chaîne de télévision qui chaque jour un peu plus décrit les signes d’une mort lente programmée par quelques thuriféraires à la quête d’une notoriété obsolète et désuète.
Armand Okol,
Secrétaire National à la Presse, à l’Information et à la Propagande du PCRN.