Dans une note intitulée « démenti catégorique » commise le 14 octobre 2020, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo à travers sa cellule de communication donne sa version des faits sur la gestion des droits universitaires des étudiants inscrits dans le cadre du doctorat professionnel à l’université de Yaoundé II. Le chancelier des Ordres académiques, contrairement aux accusations portées contre lui, affirme n’avoir « perçu aucun franc » de cet argent et convoque la loi.
« Suite aux articles tendancieux publiés dans certains organes de presse locaux qui n’ont pas pris la peine de procéder à la critique des sources, étapes incontournables dans la recherche de la vérité journalistique, le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur informe l’opinion nationale et internationale qu’il n’a perçu aucun franc, relatif au paiement des droits universitaires par des étudiants inscrits dans le cadre du doctorat professionnel, alors en fonctionnement à l’université de Yaoundé II à Soa », peut-on lire dans le démenti de Jacques Fame Ndongo parvenu à lebledparle.com. Et de poursuivre : « la traçabilité comptable de cette assertion est assignable à quelque vérification que ce soit ».
Pour être plus précis, le professeur Jacques Fame Ndongo, rappelle à l’opinion publique, l’article 67 alinéa 1er du décret de 1993 portant dispositions communes aux universités et les articles 7 et 27 du décret du 17 octobre 2005 fixant les réglés financières appliquées aux universités d’État, qui stipule que « la gestion financière des universités d’État fonctionne dans une autonomie managériale, académique et financière, à l’aune de la gouvernance universitaire ». Partant de ce principe, le ministre indique qu’il ne saurait « commettre de faute de gestion, et s’immiscer dans quelques opérations de recouvrement ou de dépense de crédits budgétaires d’une université qui a à sa tête, un recteur nommé par le président de la République et doté d’un pouvoir règlementaire ainsi qu’un président de Conseil d’Administration », écrit Fame Ndongo.
Pour conclure, le ministre hausse le ton, et rappelle que l’abrogation au Cameroun de la censure vis-à-vis des organes de presse par décret présidentiel du 4 décembre 1996 n’exclut pas des poursuites judiciaires contre les médias qui traite de cette actualité.
Rappelons que lebledparle.com, dans un article publié le 9 octobre 2020, citant une source médiatique locale, indiquait que les 28 étudiants ayant vainement subi la formation en cycle de doctorat professionnel à l’université de Yaoundé II, réclament le remboursement des frais déboursés pour cette formation, évalués à une somme globale 126 millions de FCFA, soit 4,5 millions de FCFA chacun.
Il pointait du doigt, Jacques Fame Ndongo ministre de l’Enseignement supérieur, Adolph Minkoa She anciennement vice-recteur chargé des Affaires académiques et de la promotion des TIC de l’Université de Yaoundé II, le Pr Magloire Ondoa, l’actuel recteur de l’Université de Douala, ancien Doyen de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II et M. Wamba Henri, ancien Doyen de la Faculté des Sciences économiques et de Gestion de l’Université de Yaoundé II.