Dans une publication sur son mur Facebook le mercredi 5 février 2020, l’Avocate Me Alice Nkom a réagi sur la sortie médiatique du Pr Justine Diffo Tchuenkam sur la déchéance de nationalité à ceux qui prônent le boycott des élections.
La déchéance de la nationalité aux boycotteurs
Prenant part à un débat télévisé sur les élections municipales et législatives de février 2020, l’enseignante de droit a souhaité qu’on retire la nationalité camerounaise à ceux qui demandent le boycott. « Je pense que le droit de vote est quelque chose de si important qu’on n’a pas le droit de jouer avec. Alors, si un camerounais décide d’embrigader le droit de vote à cause de l’ignorance des citoyens, à cause de certaines frustrations, je crois qu’il serait bon de lui retirer la nationalité camerounaise », a soutenu mordicus la coordinatrice du réseau “More Women in Politics”, projet d’appui à la participation politique des femmes aux échéances électorales.
La réponse de Me Alice Nkom
La militante des droits de l’homme estime que les propos de sa consœur juriste sont d’une extrême gravité en démocratie. « La déchéance de nationalité existe dans de nombreux pays les enfants. Elle est appliquée extrêmement rarement et uniquement si vous êtes reconnus : coupables de terrorisme, d’espionnage ou encore de trahison. Une con-sœur propose la déchéance de la nationalité pour ceux qui appellent au boycott d’une élection, mais a -t-elle seulement conscience de la gravité de ses propos. Peut-être sera-t-elle un jour ministre de la justice qui sait avec un tel état d’esprit rien ne serait moins surprenant. Quand l’horreur n’a plus d’arguments son véritable visage ressort », écrit l’Avocate.