Convoquée par le préfet de la Vallée du Ntem samedi dernier 8 Aout 2020 au sujet d’une affaire d’«expropriation », la concertation entre l’administration, les élites et les chefs traditionnels a permis aux uns et autres de voir plus clair dans ce dossier jusqu’ici énigmatique.
Depuis quelques semaines, l’information sur l’acquisition de plusieurs Hectares (près de 64.0000) de terrain dans la Vallée du Ntem par les Sociétés Neo Industry et PAC faisait des remous au sein de la population de ce département.
Pendant près de 3 heures, les échanges au tour de Bouba Haman, Préfet de la Vallée du Ntem, ont permis aux et autres, après l’exposé du Délégué départemental des domaines du cadastre et des affaires foncières, qui suit de près le dossier depuis son initiation, d’avoir une meilleure appréciation de la situation.
La rencontre de samedi aura donc non seulement mis au même niveau de compréhension les parties prenantes, mais aussi permis aux populations locales au travers de leurs représentants de donner leur avis (négligée lors de l’élaboration dudit projet) sur la suite que devrait prendre cette entreprise.
« Que ce soit PAC ou Neo Industry… Nous n’acceptons pas, nous ne voulons pas, nous allons mourir pour nos terres » : voilà qui résume la position de chacun des intervenants locaux (mandatés par les populations) au cours des assises d’Ambam.
Pour le collège d’avocats ressortissants du département qui a décidé de prendre en charge le dossier afin qu’«aucun centimètre n’échappe aux populations », la procédure mise en place par l’Etat est «entachée de plusieurs irrégularités et mérite d’être suspendue ».
Et si les travaux se sont déroulés dans le calme bon enfant des maisons de prières, pression, passion et tension étaient perceptibles dans les mots des plaignants qui estiment que seule l’annulation de cette « supercherie » ramènera la sérénité dans « la forêt, terres de leurs ancêtres ».
En attendant, la décision de qui de droit après transmission du rapport de la rencontre par le préfet, élites et chefs traditionnels appellent la population au calme : mais il est annoté que la situation a fait naître un mouvement spontané, apolitique qui rassemble les fils et filles des 4 arrondissements de la Vallée du Ntem et dont le slogan est « Touche pas à ma terre… Stop Abime té ».