Le Président de l’organisation patronale Entreprises du Cameroun (Ecam) s’est prononcé sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler, « Affaire Gicam-DGI ».
Le président Protais Ayangma était attendu sur le sujet. Il ne s’est pas défilé. Le 1er février 2020, le président d’Ecam, a rendu public un communiqué de presse dans lequel il donne la position de l’organisation patronale qu’il dirige, dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler, « Affaire Gicam-DGI », déclenchée par le long réquisitoire épistolaire adressé le 16 janvier au président de la République par le Groupement Inter patronal du Cameroun (Gicam) contre le directeur général des Impôts (DGI)
La solidarité d’Ecam
Le mouvement patronal Ecam pense qu’il est urgent d’établir la sérénité dans la relation secteur privé-Etat. Dans le communiqué, Ecam salut la sortie de l’organisation patronale sœur qui a provoqué un vrai débat dans l’opinion publique. Et comme tel, « Ecam, organisation patronale, dédiée à la PME, est solidaire de cette prise de position du Gicam pour une fiscalité de développement et respectueuse des engagements internationaux du Cameroun », peut-on lire dans le communiqué.
Les vœux d’Ecam pour une meilleure relation secteur privé-Etat
Pour améliorer ou rétablir la sérénité dans la relation secteur privé-Etat, le groupement patronal Ecam propose la création d’un poste de médiateur sur les questions de fiscalité et de douane. « Les cadres de concertation actuelle ayant montrés leurs limites et le recours à la justice ayant été volontairement rendu pratiquement impossible, Ecam propose la création d’un poste de médiateur avec pouvoir d’arbitrage sur les questions fiscalo-douanières », suggère Protais Ayangma Amang.
Le patronat dédié à la PME souhaite qu’on associe le secteur privé dans l’examen de la loi des finances. « Ecam souhaite aussi que le secteur privé puisse être invité lors de l’examen de la loi des finances. Le secteur privé n’est pas, loin s’en faut l’ennemi de l’Etat, mais l’une de ses composantes », conclut Ecam.
Pour rappel, si Ecam est solidaire au Gicam, ce n’est pas le cas du Mecam qui s’est désolidarisé de la sortie du Gicam comme l’a rappelé Lebledparle dans un article. « Le Mecam n’a été consulté ni associé de près ou de loin à la préparation ou à la rédaction de cette correspondance », avertit Daniel Claude Abate. Il ajoute : « le Mecam se félicite et marque son appréciation de l’existence des cadres réguliers et permanents de concertation entre le ministère des Finances et le secteur privé », pouvait-on lire dans le communiqué rendu public le 29 janvier dernier par le Mecam.