L’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga ne devrait pas tomber seul. Dans le dossier de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, Laurent Esso n’est pas exempt de toute implication. À en croire RSF, les efforts se concentrent maintenant sur le rôle qu’a pu jouer le ministre Laurent Esso. « On a les preuves qu’il est fortement impliqué », a ainsi confié l’un des enquêteurs à Reporters Sans Frontières.
Des gendarmes postés près du domicile du ministre
« L’homme aux six mandats successifs au sein du gouvernement camerounais depuis 1996, l’un des plus anciens compagnons de route du président Paul Biya, est déjà surveillé de très près ces derniers jours. Des gendarmes étaient postés à proximité de son domicile sans qu’il soit question de menaces pour sa sécurité… Depuis sa geôle au secrétariat d’État à la Défense, J.P. Amougou Belinga a demandé à le joindre à plusieurs reprises. Son souhait n’a pas été exaucé », lit-on dans un article publié dans le site internet de l’ONG. RSF fait par ailleurs savoir que JPAB s’était rendu pendant plus d’une heure dans le bureau du ministre, le 3 février, alors que de forts soupçons pesaient sur lui depuis plusieurs jours. Considéré par beaucoup comme un des plus puissants ministres du régime Biya, l’actuel Minjustice pourrait bien tomber à la faveur de l’enquête mixte police-gendarmerie mise sur pied par le président de la République suite au meurtre du Chef de chaîne d’Amplitude FM Matinez Zogo.