Dans le cadre de l’affaire qui l’oppose à la gendarmerie, l’avocat Me Richard Tamfu ce mercredi 15 janvier 2025 au tribunal militaire de Douala pour un échange préliminaire, a appris Lebledparle.com. « Nous avons conduit ce matin à 9h notre client et Confrère Me TAMFU devant le juge d’instruction militaire n°1, du Tribunal Militaire de Douala. Il nous a reçus, ses Conseils présents pour un échange préliminaire », explique dans une mise au point Me Hippolyte Meli.
Un nouveau rendez-vous
« Après nos remarques sur la procédure, les citations à prévenu puis à inculpé, un nouveau rendez-vous est pris pour le 28 janvier 2025 pour le strict respect du code de procédure pénale. En effet, Me Tamfu n’est pas encore inculpé. On ne connaît pas officiellement les charges qui pèsent sur lui. Il n’est ni Militaire, ni arrêté en possession d’armes, encore moins dans une caserne militaire. Que fait-il devant un juge militaire ? », questionne l’avocat.
« Lui qui a subi des actes de tortures physiques publiquement administrés par des Gendarmes tous officiers de police judiciaire. L’opinion et le Barreau tout entier ont condamné ces actes. On ne pouvait pas procéder à son interrogatoire aujourd’hui dans toutes ces conditions à élucider. Le 28 janvier prochain sera son inculpation et après suivront les interrogatoires, après notification des avis et mise à disposition du dossier aux conseils pour consultation. C’est après ces formalités légales que nous de sa défense, déposerons nos observations préliminaires », poursuit Me Hippolyte Meli.
Les faits
A l’origine de cette affaire, une altercation entre Richard Tamfu et les forces de l’ordre qui a eu lieu le 27 novembre 2024 à Douala. Les faits s’étaient déroulés alors que l’avocat s’opposait à l’arrestation de l’une de ses clientes, convoquée pour une affaire de 20 millions de francs CFA. Il avait contesté la légalité de cette arrestation, arguant qu’une simple convocation ne pouvait se substituer à un mandat d’amener.
Dans les vidéos de l’incident, Me Richard Tamfu est vu molesté et piétiné par des gendarmes. Chose qui avait suscité une vive émotion et de nombreuses condamnations. Mais contre toute attente, le rapport d’enquête signé le 6 décembre 2024 par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire du Wouri a révélé tout autre chose. Le document fuité sur les réseaux sociaux accusait plutôt l’avocat d’être celui qui avait agressé les gendarmes dans l’affaire.
Ce nouveau développement dans cette affaire alors soulevé de nombreuses questions sur les circonstances exactes de l’incident et sur l’interprétation des faits par les autorités.