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Affaire MRC : la fille de Mr Victor Fotso tacle sévèrement Maurice Kamto

Fotso fille et pere

Dans une lettre adressée au président du MRC et publiée dans le quotidien Mutations en kiosque ce 28 mars 2019, l’avocate Christelle Nadia Fotso estime que le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle a manqué un rendez-vous avec l’histoire.


Fotso fille et pere
Christelle Nadia Fotso et Victor Fotso – capture photo

La juriste et avocate Christelle Nadia Fotso, fille du richissime homme d’affaires Victor Fotso sans le dire ouvertement n’a pas du tout apprécié la présence des avocats étrangers dont le célèbre avocat français, Me Éric Dupond-Moretti parmi les avocats qui défendent Maurice kamto incarcéré à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé.

Dans une lettre ouverte adressée à l’opposant et intitulée «Toges noires, masques blancs», l’avocate au barreau de Washington précise tout d’abord qu’il n y a aucun lien entre elle et le leader du MRC. Elle reconnait que Maurice Kamto «n’est pas étranger à sa décision de devenir Docteur en droit tout en obtenant un Master en Relations internationales».

Elle reconnait également «l’impact qu’il a eu sur la profession et qu’il est un exemple pour ceux qui ont fait du droit leur unique arme pour rendre notre pays, notre continent et notre monde meilleurs».

Si elle avoue avoir suivi sa campagne sans toutefois participer aux élections présidentielles, «une question a toujours taraudé son esprit, savoir en quel politique se transformerait l’exceptionnel juriste qu’il est?».

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«Jusqu’à la semaine dernière, sans me séduire ou simplement me persuader, vos idées, vos discours et vos actes ne m’avaient jamais embarrassée. La conférence de presse de vos conseils, Eminent Confrère m’a révoltée», écrit l’avocate.

«Certes, dorénavant, vous êtes avant tout un politique qui ne s’appartient probablement plus mais je n’ose croire que le juriste que vous avez été, ait pu cautionner un tel spectacle. Au delà de son efficacité, il fut momoféérique en ignorant l’historicité de notre pays; il nous a renfermé dans un système infernal d’un archaïsme colonial qui voudrait qu’au Cameroun, même le présent ou futur président de demain ait besoin d’un sorcier blanc pour exister ou juste ne pas mourir judiciairement et politiquement», poursuit-elle.

Christelle Nadia Fotso rappelle au Pr Maurice Kamto qu’il a «d’excellents avocats… avec brio, ils vous représenteront; ils porteront efficacement votre voix auprès de ceux qui comptent. Trop infirme et insignifiante pour comprendre les enjeux, affligée, je ne peux me désencombrer de la lourde suspicion que vous avez manqué un rendez-vous avec l’histoire en oubliant non pas vos racines mais en occultant ce qui fait la force de votre parcours… il est aussi déchirant que problématique que vous qui devez donner l’exemple fassiez un choix qui dénature le combat que nous menons pour avoir encore un avenir commun radieux»

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«…C’est oui, Eminent Confrère, cela que je vous reproche en tant que femme, juriste et avocate, d’avoir légitimé le décapage juridique en confirmant à votre peuple que noir c’est noir et que plus la cause est belle, noble et existentielle, il faut la blanchir, tuer son épiderme, devenir orange, rouge, plus blanc que blanc, et perdre sa camerounité au pays d’Ernest Ouandié pour l’internationaliser sans l’habiller de la sublime mondialité d’Edouard Glissant. Osez le Cameroun jusqu’au bout, Professeur Kamto! Vous avez si bien commencé… Ne vous arrêtez pas en si bon chemin. Camerounisez jusqu’à la lie!», conclut-elle.


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