Le blogueur Peupah Zouzoua est accusé d’escroquerie par ses partenaires. Il aurait perçu l’argent des annonceurs pour la promotion de leurs produits et leurs services. Contrat qui n’a visiblement pas été respecté. Au total, près de dix plaintes ont été déposées contre le blogueur. La première sanction a consisté à restreindre sa page Facebook qui n’est rien d’autre que son fonds de commerce.
Aider le soldat Peupah Zouzoua
Wilfried Ekanga pense que ceux qui le suivent sur Facebook doit faire quelque chose pour le sauver des griffes de ses créanciers. « Aidez votre blogueur préféré à rembourser à son tour ce que lui réclament ses victimes déclarées ; la tâche ne devrait prendre que quelques minutes, pour les presque 800 000 abonnés que vous étiez sur sa page. L’opération est simple : que ceux qui le connaissent prennent attache avec lui, et qu’ils lui demandent d’ouvrir une cagnotte dans laquelle vous lui verserez vos fonds. Sur 800 000 personnes, même en n’y mettant que 50 (cinquante) francs CFA, le dû est largement dépassé ! », propose l’analyste sociopolitique.
Maalhox démolit Peupah Zouzoua
En réaction, certains fans du blogueur se sont jetés à leur clavier pour dénoncer un acharnement. Cependant, le rappeur Maalhox n’a pas suivi cet élan de solidarité. Au contraire, il a traité le blogueur d’escroc et a exhorté les blogueurs à se désolidariser de Peupah Zouzoua. « Un minable escroc déguisé en blogueur. Tous les Blogueurs devraient se désolidariser de lui ». Et d’ajouter : « il salit l’image des blogueurs ».
Lebledparle.com vous propose l’intégralité du texte de Wilfried Ekanga
Et un coq chanta…
Il faut sauver le soldat Zouazoua !
Je n’ai absolument pas la moindre idée du crime qu’a bien pu commettre ce garçon pour se retrouver au SED, mais si (comme j’ai pu lire ça et là) il s’agit bien d’un litige financier, alors j’exhorte (et je supplie même) ses fans d’unir leurs forces, afin de le sortir du Tartare dans lequel il se trouve.
Gardez à l’esprit que le SED (Secrétariat d’État à la Défense) se transforme très vite en SET (Secrétariat d’État à la Torture), et que les traitements qu’on y subit sont souvent en déphasage complet avec la gravité de la faute commise. On en ressort broyé, brisé, trituré, émasculé et mentalement violé… quand on n’y meurt pas, bien entendu !
Le lieu n’est d’ailleurs pas prévu pour sanctionner des délits de droit commun entre particuliers, mais pour punir les terroristes de grands chemins qui menacent directement la sécurité nationale. Et de ce que je lis, l’accusé est très loin d’avoir poussé le vice jusqu’à ce niveau ! Les fautes de droit commun n’ont pas leur place dans les juridictions militaires ; cela n’a aucun sens.
De ce fait, j’estime qu’en dépit de ses torts éventuels, il faut préserver ce jeune homme d’un sort habituellement réservé aux égorgeurs et aux éventreurs (et aux militants qui critiquent le régime). La justice camerounaise fonctionne selon des logiques de règlements de comptes, où ceux qui ne vous aiment pas profiteront du moindre de vos faux pas pour vous couler au besoin. Ainsi, d’aucuns pourraient se servir des faits qui lui sont reprochés pour l’éliminer pour de bon. Chose qu’il ne mérite certainement pas, quoi qu’il ait fait.
Le 29 juillet 2022, Basile Atangana Kouna fut libéré après avoir, nous dit-on, « remboursé le corps du délit ». Alors, aidez votre blogueur préféré à rembourser à son tour ce que lui réclament ses victimes déclarées ; la tâche ne devrait prendre que quelques minutes, pour les presque 800 000 abonnés que vous étiez sur sa page.
L’opération est simple : que ceux qui le connaissent prennent attache avec lui, et qu’ils lui demandent d’ouvrir une cagnotte dans laquelle vous lui verserez vos fonds. Sur 800 000 personnes, même en n’y mettant que 50 (cinquante) francs CFA, le dû est largement dépassé !
Vu l’amour que vous portiez à ses publications, vu le plaisir que vous sembliez éprouver à le lire au quotidien (en franchissant parfois la barre du millier de « likes » en moins de quarante secondes), je vous vois mal l’abandonner à son funeste destin. Alors, n’attendez pas qu’il meure en prison pour ensuite pleurer sur des direct-Live et parader à ses funérailles avec des t-shirts floqués à son effigie, et des lunettes de soleil ; témoignez-le quand il est encore en vie. Et oui, même s’il a mangé sans vous donner ! Ainsi va la vie : on aide sans attendre en retour d’être aidé ; on aide parce qu’aider, c’est bien.
PS : Je ne connais pas Peupah Zouazoua, et vice-versa. Nous n’avons jamais échangé la moindre parole, et je pense d’ailleurs que, tout comme vous, « il ne fait pas lui la politique », car tout comme vous « il ne veut pas lui les problèmes ». J’essaye seulement d’empêcher qu’un concitoyen soit broyé par le Tartare, alors que la solution pour le libérer était facile.
Alors laissez les commentaires et passez à l’action. Dire votre soutien ne suffira pas ; le soutien véritable, c’est celui qu’on matérialise.
Dans le cas contraire, vous donnez raison à nous autres qui préférons écrire de très longs textes pour parler de thèmes très ennuyeux, tels que la politique. En effet, l’expérience nous a appris qu’avoir 100 000 « j’aime » ne sert à rien si ces 100 000 personnes ne vous voient que comme un divertissement leur permettant de tuer le temps une fois qu’ils ont terminé leurs occupations du jour. Avoir des millions d’abonnés et générer du « buzz » sont la chose la plus facile de l’univers, puisqu’il suffit de surfer sur les faits divers brûlants du moment, ou de publier des photos qui nous mettent en scène dans un luxe factice (c’est-à-dire faux).
Mais dix acteurs conscients qui savent pourquoi ils fréquentent votre page seront toujours préférables à dix mille suiveurs passifs convaincus que « les réseaux sociaux, c’est pour se distraire », et qui s’évaporent dans la nature quand votre situation réclame leur présence.
Ekanga Ekanga Claude Wilfried
(Allez donc sauver le soldat Zouazoua ; moins de bruits, plus d’actes. Je suis d’ailleurs assez effrayé – quoique pas surpris – de voir qu’un garçon qui semblait tant aimé récolte soudain tant de moqueries, avant même que le coq ait chanté)