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Affaire Redhac : « Au cœur de la tourmente, des silhouettes demeurent debout », Alice Nkom

« Le 7 avril 2025, aux premières lueurs du jour, devant le Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo, nous devrons répondre, NGO MBE Maximilienne Chantal et moi, d’un crime que nous n’avons pas commis : avoir brisé les scellés de l’injustice, avoir refusé la soumission, avoir persisté à dire non », écrit la militante des droits humains.

Paul Atanga Nji et Me Alice Nkom
Paul Atanga Nji et Me Alice Nkom - DR

Alice Nkom, présidente du Conseil d’administration du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), a été citée à comparaître devant le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le 7 avril 2025. Cette convocation, datée du 25 mars 2025, fait suite à une requête du procureur de la République et concerne l’affaire de bris de scellés. Ces scellés avaient été apposés par le sous-préfet de Douala 1er après l’interdiction des activités du Redhac au Cameroun par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.

Dans u post adressé à « ceux qui refusent l’ombre », la célèbre avocate a fait remarquer dans cette affaire, « le vent de l’injustice souffle, brutal et froid, cherchant à courber les âmes, à éteindre les voix, à disperser les rêves. Mais voici qu’au cœur de la tourmente, des silhouettes demeurent debout, insoumises, ancrées dans cette terre où la liberté ne se mendie pas, où la dignité ne s’offre pas en sacrifice ».

Lire son post :

Avis à mes enfants, amis et soutiens

Audience prévue : 7 avril 2025, 07h30 – Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo

À CEUX QUI REFUSENT L’OMBRE

Le vent de l’injustice souffle, brutal et froid, cherchant à courber les âmes, à éteindre les voix, à disperser les rêves. Mais voici qu’au cœur de la tourmente, des silhouettes demeurent debout, insoumises, ancrées dans cette terre où la liberté ne se mendie pas, où la dignité ne s’offre pas en sacrifice.

Le 7 avril 2025, aux premières lueurs du jour, devant le Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo, nous devrons répondre, NGO MBE Maximilienne Chantal et moi, d’un crime que nous n’avons pas commis : avoir brisé les scellés de l’injustice, avoir refusé la soumission, avoir persisté à dire non.

Qu’est-ce qu’une loi, si elle se fait bâillon ? Qu’est-ce que l’ordre, s’il n’est que la façade de l’oppression ? Ils voudraient réduire au silence le REDHAC, dernier bastion de ceux qui osent encore réclamer la justice. Ils voudraient que nous plions sous la menace, que nous nous effacions sous le poids de leurs interdits.

Mais qu’ils le sachent ! Rien n’arrête la marche de ceux qui portent la vérité. On peut fermer une porte, mais l’idée passe à travers les murs. On peut clouer le bec à une génération, mais la suivante portera le flambeau plus haut encore. Nous ne nous tairons pas. Nous ne nous rendrons pas.

Que celles et ceux qui savent ce que vaut un combat juste se lèvent ! Que l’on sache, par-delà les frontières et les océans, que les âmes libres du Cameroun ne s’agenouillent pas devant l’arbitraire. À chaque chaîne qu’ils forgent, nous opposerons notre résolution. À chaque pierre qu’ils jettent sur notre route, nous bâtirons des marches vers l’avenir.

Nous sommes de celles et ceux qui disent NON à l’obscurité.

Alors, quoi qu’il advienne, sachez-le : la peur ne gagnera pas. Vous qui m’accompagnez, qui portez ce flambeau, ne doutez pas. L’histoire ne s’écrit jamais du côté de ceux qui enferment et bâillonnent. Elle appartient à ceux qui, les mains nues, arrachent à la nuit une lueur d’aube.

Avec courage, force et fidélité,

Alice Nkom

MOM


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