Dans un communiqué rendu public le 9 décembre 2021, le Directeur général de la communication à la présidence de la République du Tchad, Hassan Abdelkerim Bouyebri craint la montée de l’insécurité dans son pays.
Depuis la survenue des affrontements intercommunautaires entre Arabes Choa et Mousgoum dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, les habitants n’ont pas autre choix que de replier à Maroua, chef-lieu de la région et pour d’autres, d’avancer vers le Tchad.
Sauf que, si ce pays voisin a eu l’amabilité d’accueillir les Camerounais à la fuite des violences comme le Cameroun l’a fait en pareilles circonstances, le président du Conseil militaire, président de la République et chef de l’Etat, le Général Mahamat Idriss Deby Itno, est préoccupé par la « recrudescence de l’insécurité à N’Djamena et l’afflux massif des réfugiés venant des pays limitrophes, notamment le Cameroun et le Soudan », peut-on lire dans le communiqué.
C’était d’ailleurs, l’objet d’une réunion qu’il a présidée hier 9 décembre dans la capitale tchadienne : « A l’issue de cette réunion, des instructions fermes ont été données au Premier Ministre et aux différents responsables des forces de défense et de sécurité afin de prendre toutes leurs responsabilités et toutes les dispositions qui s’imposent, dans un bref délai, pour rétablir la sécurité dans la capitale N’Djamena ainsi que sur l’ensemble du territoire national », a informé Abdelkerim Bouyebri.
Pour rappel, les 5 et 8 décembre dernier, la violence a encore été à son paroxysme à l’Extrême-Nord, notamment à Kousseri où une vingtaine de morts et de blessés ainsi que d’énormes dégâts matériels ont été enregistrés.