Racontée par l’écrivain Arold Ketch, la célèbre histoire de ce patrimoine culturel démarre en 1966. La sculpture sacrée est volée dans l’enceinte royale du peuple Kom. Elle représente un homme nu et couronné, tenant un sceptre dans sa main. Il se tient derrière un tabouret soutenu par trois têtes de buffle. Afo Akom est en réalité le siège – totem du « Fon ». Après le vol d’Afo Akom, le Fon ne pouvant pas supporter cette lourde perte, sera meurtri de douleur et va tomber malade au bord de la mort. Le royaume devenait alors ingouvernable.
Le neveu du roi qui avait volé et vendu la statue sera démasqué et expulsé du village. Celui-ci avait vendu la statue à un intermédiaire qui l’a revendu à un trafiquant d’œuvre d’arts et celui-ci l’a emporté avec lui aux Etats-Unis afin de le revendre très cher. Chose qu’il fera. L’Histoire raconte que la statue Afo Akom était dotée de pouvoirs mystiques. Une fois chez ses nouveaux acquéreurs, la statue s’est mise à couler des larmes, à perturber ses nouveaux acquéreurs en détruisant tout autour d’elle. Les nouveaux acquéreurs firent tout pour s’en débarrasser sans y parvenir. « Ils ont voulu la détruire mais n’ont pas pu ; ils ont abandonné la statue dans les rues et à leur retour, ils retrouvaient la statue à son endroit habituel. Ils ont même voulu jeter la statue à la mer ; peine perdue. Finalement, ils ont vendu la statue à une gallérie d’art à New-York », relate Arold Ketch.
Retour de la statue au Cameroun
7 ans plus tard en 1973, Afo Akom a été reconnu dans une galerie d’art américaine par Warren Robbins qui va entrer en contact avec plusieurs élites Kom aux Etats-Unis afin de réaliser une levée de fonds en vue d’acheter la statue Afo Akom et la rapatrier au Cameroun. Ils vont lever près de 30 000 dollars pour qu’Afo-AKom ou Mbang retrouve sa place dans le palais royal de Laikom.Après un différend, la sculpture a été rendue au peuple Kom (Oku) au cours d’une cérémonie en présence du Don Nsom Ngwe et du Président Amadou Ahidjo.