Au moment où le verdict du procès en appel de Hissène Habré est tombé et que le procès de Blaise Compaoré s’ouvre cette semaine, Jeune Afrique fait comprendre que 20 chefs d’Etats africains ont déjà eu des démêlés avec la justice. Lebledparle. Com, revient en détail sur la liste de ces 20 chefs d’Etats africains.
Hissène Habré, l’ancien président du Tchad a été condamné à perpétuité pour crimes contre l’humanité le jeudi 27 avril 2017, en appel par les Chambres africaines extraordinaires à Dakar. le procès de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, soupçonné d’être impliqué dans la répression de l’insurrection populaire de 2014, doit s’ouvrir jeudi 4 mai à Ouagadougou. Jeune Afrique a profité l’actualité judiciaire sur les anciens chefs d’Etats pour établir la liste de ceux ont eu maille à partir avec la justice nationale ou internationale.
Objet de poursuite
Les anciens présidents de l’Afrique ont souvent été poursuivis pour plusieurs objets et le journal panafricain en a recensé neufs. Le premier objet de poursuite est le génocide (Mengistu Hailé Mariam). Pour les crimes de guerre (Hissène Habré). Les crimes contre l’humanité (Hissène Habré et Laurent Gbagbo). Pour les crimes sexuels (Hissène Habré et Canaan Banana). En ce qui concerne les crimes de sang (Mengistu Hailé Mariam, Jean Bedel Bokassa, Hastings Kamazu Banda, Zine el-Abidine Ben Ali, Charles Taylor, Mohammed Morsi, Hosni Moubarak, Blaise compaoré). Les crimes économiques (Zine el-Abidine Ben Ali, Pascal Lissouba, Didier Ratsiraka, Pasteur Bizimungu, Rupiah Banda). Un objet de poursuite est les crimes politiques (Pasteur Bizimungu, Pascal Lissouba, Ahmadou Ahidjo, Olusegun Obasanjo, Moussa Traoré, Gaafar al-Nimeiri). L’espionnage (Mohammed Morsi). Enfin le refus de témoigner (Peter William Botha).
Juridiction saisie
Ce ne sont pas les chefs d’Etats qui ont tous été saisi par les mêmes juridictions. Les 20 dirigeants ont été saisis dans quatre juridictions. La première juridiction est la cour pénale internationale (Laurent Gbagbo). Les chambres africaines extraordinaires (Hissène Habré). La 3e est le tribunal spécial (Charles Taylor). 17 autres ex-chefs d’État, ont dû comparaître devant la justice nationale dans les cours et tribunaux nationaux.
Verdict
Certains ont été condamnés à mort (Mohammed Morsi et Mengistu Hailé Mariam), d’autres à vie (Jean Bedel Bokassa, Ahmadou Ahidjo, Olusegun Obasanjo, Moussa Traoré, Zine el-Abidine Ben Ali, et Hissène Habré), aux travaux forcés (Pascal Lissouba et Didier Ratsiraka) ou à des peines de prison (Zine el-Abidine Ben Ali, Charles Taylor, Mohammed Morsi, Canaan Banana et Pasteur Bizimungu). Mais quelques-uns ont également été blanchis ou acquittés, graciés ou amnistiés (Rupiah Banda, Peter William Botha, Hosni Moubarak, Hastings Kamazu Banda et Gaafar al-Nimeiri). Il y a certains donc les procès sont encore en cours (Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré).
Participation au procès
Des 20 dirigeants africains, certains ont été jugé par contumace (Zine el-Abidine Ben Ali, Gaafar al-Nimeiri, Pascal Lissouba, Mengistu Hailé Mariam, Ahmadou Ahidjo, Blaise Compaoré et Didier Ratsiraka). Par contre d’autres ont été présent au procès, il s’agit des autres Chefs d’Etats, dont 13.
Situation actuelle
Les 20 ex-présidents ont actuellement des situations différentes. Tout d’abord certains sont décédés (Gaafar al-Nimeiri, Ahmadou Ahidjo, Canaan Banana, Peter William Botha, Jean Bedel Bokassa et Hastings Kamazu Banda). Cependant d’autres sont en détention (Charles Taylor, Mohammed Morsi, Hissène Habré et Laurent Gbagbo) ; d’autres en exil (Mengistu Hailé Mariam, Zine el-Abidine Ben Ali et Blaise Compaoré). Trois ont bénéficié de la liberté par anticipation (Olusegun Obasanjo, Jean Bedel Bokassa et Canaan Banana aujourd’hui décédés). Pasteur Bizimungu et Moussa Traoré ont été gracié. Pascal Lissouba et Didier Ratsiraka ont été amnistié. Enfin Hosni Moubarak et Rupiah Banda ont été remis en liberté.