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Afro-Soul, Afro-Pop, Afro-Trap, Afrobeat … Quelles sont leurs origines?

P square - personally - Capture Youtube
P square - personally - Capture Youtube

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Afrobeat, Afro-pop, afro-soul etc. les expériences de métissage entre musique africaine et musique américaine existent de plus en plus.

Beaucoup d’artistes africains vivant à l’étranger ont toujours tenté d’exploiter durant leur séjour, des sonorités européennes et américaines (Jazz, Funk etc.) pour en faire de véritables identités africaines. Voyage au cœur de quelques courants musicaux africains qui sont devenus de vrais étiquettes et dont les racines sont issues de l’occident. Qui sont les pionniers de ces rythmes qui donnent de la lumière au continent africain et quelles sont les différences entre ces rythmes musicaux ?

Afrobeat

https://www.youtube.com/watch?v=vvYxd35xFx8

Les origines de ce rythme sont attribuées au saxophoniste Nigérian Fela KUTI né en 1938 et décédé en 1997. Grace à ses multiples voyages dans le monde, notamment en Angleterre et aux USA, Fella va s’inspirer du jazz, du highlife, du funk, et de la musique traditionnelle nigériane pour en faire un sublime mélange. Il sera le premier à parler d’Afrobeat. Le rythme sera  popularisé en Afrique dans les années 1970 surtout pour son caractère engagé. Le créateur de ce rythme l’utilisait pour dénoncer la corruption, la dictature et le pouvoir des multinationales dans son pays à peine sorti de la guerre du Biafra et propulsé en quelques mois au rang des plus grands exportateurs de pétrole. Après Fela d’autres saxophonistes vont se lancer dans ce style à l’instar du Camerounais Manu Dibango ou encore le Nigérian Femi KUTI, fils de Fela.

Afrobeat et Afrobeats, une différence d’une lettre.

https://www.youtube.com/watch?v=6LCoksSQMzs

A coté de l’Afrobeat, il y’a les Afrobeats. La différence entre ces deux styles qui ne se fait presque pas toujours remarquer chez beaucoup de mélomanes, est pourtant très grande. Plus récent, ce rythme est né au début des années 2010 avec les jeunes chanteurs P square, Fuse ODG, Wizkid, Flavour etc. Ils vont s’inspirer de l’ ’afrobeat de Fela Kuti et le rendre plus moderne en y rajoutant un zeste de hip hop. Cependant même si la polémique autour du créateur de ce rythme existe, reste que c’est le chanteur Ghanéen Fuse ODG de son vrai nom Richard Abiona , qui a grandement contribué à l’appellation et à labéliser « Afrobeats » . Né en 1990 au Ghana, il va en Angleterre pour poursuivre ses études. Et comme Fela Kuti rentré au Nigéria après des années passés aux États-Unis – où le funk de James Brown et de la politique de Malcolm X l’ont influencé et contribué à la formation du terme « Afrobeat », le voyage de Abiona au Ghana et en Afrique vont l’inspirer aussi. Avec des amis « Nous sommes allés dans un club et tout le monde était en train de faire ces mouvements fous. Ce fut quand j’ai vu les gens du coin faire la danse Azonto, et j’aimé,! Il y avait tellement d’énergie. Je suis revenu en Angleterre et je demandais, «Connaissez-vous Azonto?» Mais personne ne l’avais entendu, » Confie t-il au journal Britanique Guardian. Abiona rappelle dans l’interview au Guardian qu’au vu de la popularité croissante en Afrique de l’Ouest du hip-hop-influencés à l’Afropop et aux batteries Naija, il va retourner à Londres, en confiant qu’il a trouvé sa musique, il va la décrire comme « des Afrobeats, mais avec mon truc. » . Fuse ODG avec son concept Tina, un acronyme pour « This Is New Africa, »  va lancer une grande campagne Marketing pour tenter d’élever « les Afrobeats » comme un mouvement qui veut faire la lumière sur l’Afrique d’une manière positive et se concentrer sur la façon dont on peut améliorer l’Afrique.

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Afro-Pop

https://www.youtube.com/watch?v=lPP_DU1klY8

C’est assurément le rythme musical  le plus utilisé par les artistes de musiques urbaines en Afrique.  L’initiateur de ce terme reste inconnu. Ce rythme est utilisé pour désigner la musique populaire africaine. Il est caractérisé par un mélange des danses et des sons entre la musique pop américaine et la musique africaine. La musique pop s’inclut dans un mouvement de masse, dans lequel, les industriels prennent en compte le pouvoir d’achat des adolescents.

L’afro-Soul

https://www.youtube.com/watch?v=Zq5S5sH1Ikk

L’afro-soul ou musique soul africaine est un style musical né dans les années 1960, de la fusion de la soul music noire américaine et de mélodies et de rythmes africains… La soul music ou musique de l’âme est un courant musical apparu en 1958 aux Etats Unis, à la suite de la parution du fameux titre, « Soul », de l’auteur, compositeur, pianiste et chanteur non voyant, Ray Charles. Elle devient très populaire à partir de 1961, avec la sortie de « Soul Meeting », du même auteur. Dès lors, la « soul music », fusion de gospel, de rhythm’n blues (ou R&B), de negro spiritual et de pop, est lancée dans le monde entier. Elle devient alors, pour plusieurs Noirs américains une musique d’affirmation culturelle et de contestation. De nombreux Africains l’adoptent et la brassent à leurs de mélodies et de rythmes nationales dans les années 1960, lançant ainsi l’afro-soul ; on peut citer Myriam Makeba Certains l’accoleront à leur nom de groupe, comme Soul Brothers (Afrique du Sud). Ce genre musical atteint une dimension internationale à la sortie, en 1972, de « Soul Makossa », un titre composé par Manu Dibango et mêlant soul music américaine et makossa du Cameroun.

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Afro-Trap

https://www.youtube.com/watch?v=bfsZA-mgA8o

C’est l’un des derniers nés. Nous sommes en 2015 un inconnu de 21 ans vient révolutionner le rap français. Mohamed Sylla, alias MHD, d’origine sénégalo-guinéenne, lance le premier volume d’une série intitulée « afro-trap » avec le clip La Moula. À l’image, des gamins et des ados d’une cité du 19e arrondissement de Paris se trémoussent sur un sample de synthé entêtant tiré du hit Shekini, de P-Square. « Négro me voilà pour mes Soninkés, Diakhankés/ Mes Poulars et les Dioulas… » Phrasé rap sur rythmique africaine, MHD vient d’inventer « l’afro-trap ». C’est un mélange de musiques aux sonorités africaines et de trap. Par la suite il va publier une série de clips toujours sous le nom d’Afro Trap sur YouTube. À la suite du succès de ces morceaux, il va se faire remarquer partout en France, assurant la première partie des concerts des rappeurs tels que Bouba. Son premier album éponyme sorti le 15 va regrouper six titres Afro Trap. L’appellation « trap » est initialement utilisée pour désigner les lieux où se pratiquaient les trafics de drogue. Les fans et les critiques commencent à qualifier ces rappeurs, dont les textes avaient pour sujet principal le trafic de drogue, de « rappeurs trap » . Pour le journaliste américain David Drake : « La trap, au début des années 2000, n’était pas un style mais une référence réelle aux lieux de trafic », et le terme est adopté plus tard pour décrire la « musique faite dans ces endroits »


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