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Cameroun : Bernard Njonga lance une pétition pour exiger la commercialisation du riz local

Bernard Njonga

Invité ce lundi 19 août sur ABK Radio Bernard Njonga annonce la pétition qu’il a lancé pour que la consommation du Riz local soit une réalité au Cameroun.


Bernard Njonga
Bernard Njonga – capture photo

L’Association citoyenne de Défense des Intérêts collectifs (ACDIC) a publié des images, début août, montrant de nombreux sacs de riz stockés dans des entrepôts, dans la région de l’Extrême-Nord. Selon elle, ce riz aurait été produit au Cameroun, mais n’aurait pas été vendu. Pourtant, le pays importe de grandes quantités de cette céréale chaque année. Une situation « scandaleuse » pour l’association, qui souligne les difficultés des producteurs de riz locaux.

Les images ont été prises les 2 et 3 août, puis publiées le 5 août par Bernard Njonga, le président de de l’ACDIC, qui travaille notamment sur le thème de la souveraineté alimentaire.

Selon Bernard Njonga, il faut faire trois choses face à cette situation : imposer un quota de riz local aux commerçants qui importent du riz [l’ACDIC a d’ailleurs lancé une pétition en ce sens, NDLR], attribuer des subventions aux producteurs, et faire la promotion du riz local pour qu’il ait une meilleure image.

La pétition est déjà lancée et il faut « allez sur la page Facebook de L’ACDIC, du CRAC et sur ma page Bernard Njonga- Officiel pour signer la pétition qui milite pour la consommation locale », suggère Bernard Njonga aux camerounais qui veulent l’accompagner dans cette initiative.

« Nous souhaitons atteindre 10 000 signatures pour signer la pétition qui vise à faire imposer un quota de riz local aux commerçants qui importent du riz… ensuite on va rencontrer le MINCOMMERCE pour résoudre le problème…la troisième phase sera avec les importateurs », déclare l’Ingénieur agricole sur sur ABK Radio, 89.9 FM.

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« Je ne comprends pas pourquoi les Camerounais consomment du riz importé au détriment du riz local…en le faisant nous appauvrissons les producteurs locaux…les responsabilités sont partagées entre consommateurs, commerçants producteurs et État », s’étonne le Président du parti Croire au Cameroun (CRAC). « Stocker du riz à YAGOUA depuis 2015 et promouvoir du riz étranger c’est tuer l’économie locale », argue l’homme politique. En conséquence « les Camerounais sont assis sur des sacs de riz et meurent de faim », souligne Bernard Njonga.

En effet, « le KG de riz local coûte 300 Fcfa à YAGOUA et 700 Fcfa à Yaoundé…le problème c’est le prix du transport », évoque l’Ingénieur agricole. « Il n’y a pas une volonté politique qui protège le producteur et qui protège le consommateur », souligne le Président du CRAC sur ? ABK Radio, 89.9 FM. « Montrez-moi un panneau publicitaire qui fait la publicité du riz local… On ne consomme pas camerounais », ajoute-t-il.

Bernard Njonga propose de subventionner la production locaale en matière de riz. « Il faut subventionner les productions locales parce que les bassins de production du riz ne manquent pas…aidons nos producteurs à vivre décemment. Sauf qu’il n’y a pas de volonté politique… Un beau discours ne fait pas pousser le maïs », propose-t-il.

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« Donnez-nous le pouvoir et en 05 ans vous serez surpris de la transformation par le développement de l’agriculture…initions nos enfants à l’agriculture à partir de l’âge de 02 ans. Pas de maternelle sans initiation à l’agriculture », souhaite Bernard Njonga.

Dans un communiqué que notre rédaction a pu se procurer, le DG de la SEMRY a néanmoins réagi à la publication du président de l’ACDIC, en soulignant que la SEMRY avait « procédé dès 2017 à la constitution progressive des stocks de [riz] paddy dans ses magasins de Maga et Yagoua », « en prévision de la mise en service de […] 2 nouvelles chaines d’usinage » achetées par les pouvoirspublics, destinées à « relancer la transformation du riz paddy » ». Ceci pourrait donc expliquer en partie l’existence d’importants stocks de riz sur place.

En revanche, il ne s’est pas exprimé concernant les différences de prix entre riz local et riz étranger, ainsi que sur les difficultés des producteurs de riz camerounais, soulevées par le président de l’ACDIC.


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