Alors que Fonds monétaire international (FMI) veut accorder une aide de 110 milliards au Cameroun pour le financement de son plan de riposte contre le Covid-19, lebledparle.com apprend des sources médiatiques que le pays de Paul Biya souhaite avoir un peu plus. Ce qui aurait conduit au renvoi de l’examen du dossier.
Introduit depuis le 16 avril 2020 dans l’agenda du conseil d’administration (CA) de l’institution de Bretton Woods, le dossier du Cameroun ne sera plus examiné ce 28 avril 2020, apprend-on de nos confrères d’Investir au Cameroun.
Les quatre pays qui ont manifesté de l’intérêt en Afrique centrale, le Gabon (88,2 milliards de FCFA) et le Tchad (69 milliards de FCFA) ont vu leurs dossiers validés par le Conseil d’Administration respectivement les 9 et le 14 avril. Mais celui du Cameroun peine à franchir les tractations d’avant-scène. Son examen a d’abord été envisagé le 22 avril, puis programmé pour le 28 du même mois avant d’être reporté sine die.
Le dossier du Cameroun toujours pas prêt ?
Selon une source citée par investir au Cameroun, « Le dossier du Cameroun n’est toujours pas prêt. Au sein des ministères des Finances et de l’Économie, en charge de ce dossier, on admet que le dossier rencontre des défis, sans souhaiter en dire plus. Au FMI, on renseigne que le dossier à examiner par le conseil d’administration intègre le plan de riposte économique et financier du pays. À l’analyse, le retard pourrait se situer à ce niveau », indique le journal.
Selon d’autres sources, les négociations s’embourberaient sur le montant à accorder au Cameroun. À les en croire, le FMI « a accepté » de mettre à la disposition du Cameroun un appui de 110 milliards de FCFA, mais Yaoundé souhaite obtenir plus.
Rappelons que, le 16 avril 2020, le Premier ministre, Joseph Dion Nguté, indiquait que le chef de l’État, Paul Biya, a instruit « la finalisation en urgence de l’étude visant à évaluer l’impact du Covid-19 sur l’économie et de déterminer en urgence les mesures d’accompagnement à mettre en œuvre pour soutenir les secteurs d’activités en difficulté, ainsi que les ménages les plus fragiles ».