Samedi 04 avril, les leaders d’opposition ont eu une rencontre avec Mme Michelle Bachelet, ancienne Présidente de la République du Chili et Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Une occasion de parler de la situation politique et de l’Etat de droit au Cameroun.
Pour sa part, Akere Muna, dit avoir insisté sur le dialogue national et la libération de certains prisonniers. « J’ai insisté sur la nécessité d’un dialogue immédiat et inclusif, ainsi que sur la libération de toutes les personnes arrêtées à la suite à la crise dans les régions anglophones et aux élections présidentielles. » rapporte. Akere Muna, ex candidat à la présidentielle. « J’ai clairement mentionné le fait que le professeur Kamto et environ 200 autres (civils) traduits devant un tribunal militaire étaient un exemple clair du fait que le gouvernement, de plus en plus, fait usage des instances judiciaires pour régler les comptes avec ses contradicteurs politiques. »
Au vu du parcours et de l’expérience de l’ex président du Chili rappelle Akere Muna, Mme. Bachelet leur a dit « je comprends votre douleur ».
Une douleur qu’a vécue la diplomate lorsque son père, le général Bachelet, après le coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili, est accusé de trahison. Il fut détenu et torturé par la dictature du général Pinochet. En mars 1974, il meurt d’un arrêt cardiaque en présence de son compagnon d’infortune le général Sergio Poblete, tandis que sa femme et sa fille, Michelle étaient également incarcérées et torturées dans un autre centre de détention de Santiago. Avant de devenir Présidente de la République. Michelle Bachelet a été Ministre de la Santé et Ministre de la Défense avant de se présenter à l’élection présidentielle.
Ce qui fait croire à l’ancien bâtonnier Akere Muna qu’elle « sera d’une grande utilité (pour l’opposition camerounaise, Ndlr) au conseil de sécurité. »