Akere Muna décèle une incohérence dans le communiqué de la SNH dans un décryptage de celui-ci le 3 août sur X. La société pétrolière a affirmé qu’il ne pouvait y avoir de corruption car elle était interdite par leurs règlements internes. Pourtant, face aux révélations sur les paiements de pots-de-vin effectués par Glencore, la SNH annonce soudainement avoir porté plainte en septembre 2023. Muna s’interroge : « Le scandale de corruption de Glencore a été qualifié de l’un des plus grands du siècle. Pourquoi cette réaction tardive ? »
Le bâtonnier s’interroge également sur la transparence de la SNH. « Malgré une récente réunion du conseil d’administration, où seul le cas Savannah a été abordé, il n’y a pas eu de mention de Glencore. Il semble qu’ils se précipitent maintenant pour nous informer d’une plainte déposée l’année dernière. » Akere Muna insiste sur le préjudice financier subi par le Cameroun : « Notre pétrole brut a été vendu à 30 % de réduction en dessous du prix du marché. De plus, pourquoi notre brut a-t-il été vendu à Vittol avec une réduction de 70% ? »
La solution selon Muna
L’avocat appelle à une rupture avec Glencore : « L’accord de plaidoyer avec le ministère américain de la Justice exige que Glencore coopère pleinement avec les autorités camerounaises d’enquête. Par conséquent, la SNH devrait suspendre toutes les relations avec Glencore en raison de leur corruption admise et les obliger à divulguer leurs complices camerounais. » Pour Muna, la solution ne viendra pas de Londres : « Les coupables sont à l’intérieur du Cameroun. Il est clair que des mesures doivent être prises localement. » Il conclut en affirmant avec détermination : « Si le canon à poisson se frit eux-mêmes, le peuple les frira. Nous vaincrons, et la vérité triomphera. »