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Alain Fogue : « Le peuple du Sud n’a aucun problème avec les autres Camerounais »

alain fogue tacle brigade anti sardine

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a annoncé un meeting le 1er novembre 2019 dans la ville d’Ebolowa. Après avoir donné son accord pour la tenue de cette manifestation au stade municipal de Nko’ovos sis au centre-ville d’Ebolowa, le Sous-préfet d’Ebolowa 1er André Francis Obam était revenu sur sa décision.

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Alain Fogue (c) Droits réservés

Les militants et sympathisants du MRC ont voulu braver l’interdiction en se rendant à Ebolowa dans la région du Sud pour tenir leur meeting. Une initiative qui s’est heurtée à la riposte des forces de l’ordre. Alain Fogue, a tout de suite improvisé un discours devant les militants et sympathisants de son parti politique pour fustiger le traitement réservé aux siens à Ebolowa : « Ce jour est un jour historique. Nous voulons simplement rappeler que ceux de nos camarades qui organisaient le meeting à Ebolowa sont des Bulu d’Ebolowa, de Sangmelima et autres. Nous nous tenons prêts à les recevoir au Cameroun si les dirigeants de l’État sécessionniste fédéral du Sud décident de les renvoyer au Cameroun. Sur ce, nous voulons dire aux Camerounais et au monde entier que Monsieur Biya et son régime ont décidé qu’ont affaiblit l’autorité de l’État dans le Sud. Les autorités de l’État se mettent systématiquement du côté des voyous dans le Sud », s’est emporté l’universitaire.

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Le trésorier national du MRC appelle cependant ses camarades de parti à éviter tout amalgame. Il démontre dans son argumentaire que ce n’est pas tout le Sud qui est contre le MRC : « Même si nous n’avons plus accès à l’État sécessionniste fédéral du Sud nous devons faire attention à ne pas confondre la population du Sud et la petite élite politique RDPC du Sud car c’est important. Il ne doit pas avoir d’ambigüité dans les esprits des Camerounais ou de ceux qui nous écoutent de l’étranger. Le peuple du Sud n’a aucun problème avec les autres Camerounais », soutient-il.

Selon lui, les seuls coupables sont le président de la République Paul Biya, les responsables de son parti (le RDPC) dans le Sud et les autorités locales. « On est en train de se poser la question de savoir « pourquoi combat-on en tuant les gens dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest pour motif de sécession alors que dans le Sud c’est l’élite RDPC, c’est monsieur Biya qui organisent la sécession en détournant les forces de maintien de l’ordre et les autorités administratives pour les mettre au service de voyous ? Il y a là deux poids-deux mesures. On a déjà tué plus de 4000 personnes dans le Nord-Ouest et dans le Sud-Ouest pour des raisons de sécessionnisme. Dans le Sud l’autorité administrative trouve toujours l’excuse aux voyous, l’autorité policière trouve toujours l’excuse aux voyous. Vous avez vu que toutes ces autorités sont venues pour prêter main forte. Je rappelle qu’on a versé de l’eau au président du tribunal du Sud, monsieur Grégoire Tchidjio. Des villageois l’ont attaqué devant des forces de maintien de l’ordre. Rien n’a été fait », regrette Alain Fogué avant d’implorer ses camarades à « retourner en paix dans la République du Cameroun ».

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