La doléance a été formulée par le sénateur du RPDC Albert Mbida dans les colonnes du trihebdomadaire Essingan dans sa publication de ce mercredi 13 novembre 2019.
« Je lance un appel urgent pour la modification du Code électoral pour que nous ayons un code électoral qui nous évitera des crises électorales à colorations ethniques, tribales ou claniques. Le préambule de notre constitution dispose que l’État assure la protection des minorités et préserve les droits es populations autochtones. Pour ce faire, l’article 57 alinéa 3 de la loi fondamentale avait déjà réglé le problème au niveau du Conseil Régional. Nous devons garantir et protéger les droits des minorités et des populations autochtones au niveau régional, au niveau des communautés urbaines et au niveau des municipalités. Concrètement, les articles sur la composition des listes doivent être revus et corrigés ainsi qu’il suit : toute liste aux élections régions régionales doit comporter 70 % d’autochtones », a-t-il confié à nos confrères d’Essingan.
Albert Mbida pense que « comme cela a déjà été dit et réglé dans la constitution pour le Conseil régional, le Président du conseil de communauté urbaine, ou le délégué du Gouvernement s’il doit être élu, ainsi que le Maire doivent être autochtones. Oui, la préservation des droits des populations autochtones à s’occuper des affaires publiques de leurs terroirs commande cette modification » a-t-il poursuivi.
Pour conclure, l’ancien conseiller technique de Jean-Pierre Amougou Belinga formule que « légiférer sur ce pourcentage minimum nous épargnera des crises électorales tribales, ethniques claniques du fait de la marginalisation. Certes les puristes diront qu’en démocratie, la minorité se plie à la loi de la majorité, mais dans la justice qui doit nous guider en politique, il ne faut pas confondre démographie et démocratie. Cette justice doit nous amener à respecter les minorités ethniques. Légiférer devient une urgence nationale… »
Rappelons que le corps électoral a été convoqué le 10 novembre 2019 par le président de la République.