Philbill en danger
Dans une vidéo publiée le 17 août 2023, l’artiste musicien Philbill lance un cri de detresse où il demande à Newol Entertaiment, Rosette Loe & Sylva Ebelle de remettre son passeport. Cette vidéo a fait le tour de la toile et il a reçu le soutien de beaucoup d’artistes. C’est dans ce sillage que le journaliste Alex Gustave Azebazé estime que les Avocats de l’Artiste doivent engager une action pénale. « L’affaire de l’artiste PhillBull retenu contre son gré dans une maison à Montpellier en France, où son passeport aurait été retiré par une compatriote, ressemble à une entreprise de « traite d’être humain ». Ses avocats doivent rapidement envisager une initiative pénale aussi bien en France qu’au Cameroun afin de préserver ses intérêts en le sortant des griffes de son (ou ses) bourreau(x). Et ça urge. Sinon il se retrouverait bientôt dans la même situation que Longue Longue qui fut ainsi retenu puis accusé plus tard de pires ignominies et condamné », écrit l’éditorialiste indépendant.
Crise à la Fecafoot
Après les décisions du TAS du 15 août dernier la Fecafoot a réagi. L’ancien directeur de publication de Le Messager pense que le communiqué de la Fecafoot est teinté de nervosité. « Il transparaît une manière de nervosité dans les communiqués publiés de part et d’autre du microcosme footballistique camerounais depuis les deux sentences du Tribunal arbitral du sport (TAS). Où l’on perçoit un refus de remise en cause de part et d’autre aux fins de rapprocher en interne les vues. Qui sifflera alors la pause dans ce qui d’évidence apparaît comme une bataille des tranchées entre les acteurs du football camerounais? La Fecafoot, la Caf ou la Fifa? Et l’État du Cameroun alors? Ce dernier semble comme tétanisé. Ou en vacances. Et pourtant c’est sa responsabilité d’appeler au plus vite les parties en conflit – Fecafoot et ses opposants – à un cessez-le-feu dans l’intérêt exclusif du Cameroun. Car vues les passions clivantes des uns et l’extrémisme assuré des autres, la situation peut dégénérer plus vite qu’on ne le pense », analyse AGA.
Le système électoral
Alex Gustave Azebazé estime que le système électoral est verrouillé au pays. « Retenez-le: dans un système électoral qui interdit les panachages de liste aux élections locales (municipales et législatives), parler de candidature unique de l’opposition pour la présidentielle c’est enfermer les partis d’opposition dans des querelles permanentes. Donc la satellisation sous fond de division excessive de la société. Le système électoral verrouillé pour ainsi assurer la pérennité du parti administratif au pouvoir est le problème central de la respiration démocratique dont le Cameroun, un pays aussi divers au plan sociologique et historique, a besoin. Si l’on veut faire autrement pour assurer une participation inclusive au jeu électoral et ainsi favoriser la légitimité des institutions issues des choix populaires, il faut minimalement une réforme qui institue une élection présidentielle à deux tours et la possibilité des listes panachées lors des locales. Ainsi chaque parti serait assuré qu’en s’alliant avec tel(s) autre(s), lors de la présidentielle ne verra pas son potentiel aspiré par son soutien au candidat unique présenté sous la bannière d’un parti qui bénéficiera seul de la publicité que recèle la campagne présidentielle à circonscription nationale unique », déclare l’acteur de la société civile.