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Alice Sadio : « l’opposition n’est toujours pas guérie de ces « maladies infantiles » »

Alice Sadio noir

Dans une publication sur son mur Facebook le lundi 2 mars 2020, l’ancienne présidente de l’AFP a fait l’autopsie de l’opposition. Selon la militante politique, l’opposition continue de souffrir de ses « maladies infantiles ». L’une des maladies infantiles de l’opposition qu’elle dénonce est la querelle de leadership. L’ancienne militante du SDF, propose des solutions pour que l’opposition camerounaise sorte de la léthargie profonde dans laquelle, elle se trouve.


Alice Sadio noir
Alice Sadio – capture photo

Lebledparle.com vous propose l’intégralité du texte d’Alice Sadio.

L’OPPOSITION RATTRAPÉE PAR SES « MALADIES INFANTILES » ?

(Puisque nos contradictions sont versées dehors, je me permets de donner mon point de vue, quoique à contre cœur, hélas…)

Lorsque des figures politiques pertinentes se trouvent obligées d’expliquer les rapports qui prévalent entre elles par médias interposés plutôt qu’en conclave, cela trahit un gros déficit de coopération et de leadership au sein de l’opposition.

Ailleurs, on a pourtant vu des acteurs politiques et osc renverser des dictatures à court terme rien qu’en adoptant des plans d’actions concertés pour mieux montrer la voie au peuple.

D’où vient-il qu’au Cameroun, chaque fois qu’un leader de l’opposition émerge, son propre dispositif organisationnel tombe immanquablement dans le même piège de condescendance vis à vis des autres courants, attitude qui a pourtant montré ses limites en 30 ans de lutte ?

Ne serait-il pas plus raisonnable pour les différentes figures en présence d’observer tout au moins les règles basiques que sont le RESPECT MUTUEL, la CONCERTATION, et L’INCLUSION dans toutes les étapes du processus de lutte pour un changement sans effusion de sang ?

Il me souvient qu’il y’a quelques années, alors que jetais encore dans les tumultes du sdf, un ami me confia un jour que nonobstant le fait que tous les ingrédients du ras-le-bol populaire soient réunis en faveur d’une reprise du pouvoir par le peuple souverain, là où ça coince, c’est que LE « JE » DU LEADER CAMEROUNAIS EST TROIS FOIS PLUS GROS QUE LE CAMEROUN TOUT ENTIER…

Pour le moment, je refuse de donner raison à cet ami. Car je refuse de croire que ce pays est maudit.

Je refuse de croire que l’opposition n’est toujours pas guérie de ces « maladies infantiles » que je déplorais déjà à l’époque avant de quitter le SDF.

Pour ne pas paraître alarmiste, je préfère me dire que le leadership qui semble détenir aujourd’hui la masse critique principale sur laquelle devraient se greffer les autres masses critiques pertinentes (contrôlées par les autres figures de la lutte) n’a pas encore eu le temps de consulter ses partenaires objectifs aux fins de rentrer en conclave, de préférence loin des projecteurs et de leurs fans club respectifs.

Je pense qu’un tel conclave devrait avoir pour agenda les trois leit motive cruciaux suivants :

1-SAUVER LA RÉPUBLIQUE DU CHAOS EN STOPPANT LA GUERRE AU NOSO

2- ORGANISER DE VRAIES ÉLECTIONS AVEC UN MÉCANISME DE DÉCOMPTE SCIENTIFIQUE ET OBJECTIF.

3- RESTAURER LES PILIERS DE LA RÉPUBLIQUE À TRAVERS DES RÉFORMES CONSTITUTIONNELLES ET INSTITUTUIONNELLE DE FOND touchant le cas échéant, au nom de baptême même de ce pays, à la monnaie CFA, à l’hymne nationale et au système de gouvernement.

Le tout entériné par des consultations référendaires libres et indépendantes.

Lorsqu’un pays plonge dans le trou noir de l’implosion comme c’est le cas pour le Cameroun actuellement, les intérêts individuels, partisans, claniques et de réseaux doivent se mettre en veilleuse pour permettre à la République de panser ses blessures et se remettre sur les rails.

Il est donc urgent de mon point de vue, de procéder à certains réglages importants pour donner une réelle chance à l’avènement de la Nouvelle République avec un leadership effectivement issu du peuple souverain.

Patriotiquement !

Alice Sadio

Pour approfondir :   « Amougou Belinga ne représente rien dans l’affaire Martinez Zogo » : Les nouvelles révélations de Boris Bertolt

Une citoyenne meurtrie…


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