L’ancien Directeur général de la Crtv a exprimé son courroux à la suite du renvoi de son procès pour la 74ème fois.
Amadou Vamoulké s’est encore présenté devant le Tribunal Criminel Spécial (Tcs) le 26 juillet 2021. Au terme de cette énième audience, le procès de l’homme de 71 ans a été renvoyé pour la 74ème fois.
Réagissant à cette situation dans les colonnes du journal La Nouvelle Expression, édition de ce 5 août 2021, le prédécesseur de Charles Ndongo à la Crtv estime qu’il est « en prison pour acharnement judiciaire ». Toutefois, il a foi que la Justice sera un jour, Justice dans son pays : « Fait quoi, fait quoi, il y aura la justice au Cameroun », relaie notre confrère.
Entretemps, ni les avocats de l’accusés encore l’Ong Médecins sans Frontières(MSF) ne se lassent. Dans un récent communiqué de l’organisme de défense des droits des journalistes, elle dénonce aussi un acharnement contre Vamoulké.
«Après 5 ans d’audiences, le procès tourne en rond et le seul témoin présenté par l’accusation, un expert-comptable, a été largement discrédité par les avocats du journaliste camerounais: absence de consultation de cabinets concurrents, facturation exorbitante, délais de réalisation record, création d’une ligne comptable fictive pour incriminer Amadou Vamoulké, mise en liquidation judiciaire de ses sociétés d’expertise comptable installées en France pour “insuffisance d’actifs”…» a dénoncé RSF.
Pour rappel, interpellé dans le cadre de l’opération Epervier, l’ancien DG du média national est en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis le 29 juillet 2016 pour des faits de détournements présumés des derniers publics ; des chefs d’accusations pour lesquels il a toujours clamé son innocence.