Le militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et analyste politique Wilfried Ekanga, dans une vidéo, fait une analyse du discours du président de la République le 31 décembre 2018 et laisse entendre que celui-ci est un « renouvellement » total de ce qu’il « écoute ces dernières années ».
« Quand j’écoute Paul Biya, je me demande s’il parle de la République du Cameroun », lance-t-il en tout début de son analyse.
Lorsque le président Biya parle dans son discours de fin d’année d’une certaine avancée au niveau de la mise en place des institutions démocratiques au Cameroun, Wilfried Ekanga estime que « La fameuse démocratie n’a pas été matérialisée pendant la période de campagne, puisque de nombreuses manifestations organisées par les membres de l’opposition étaient réprimées », même jusque dans les maisons, dénonce-t-il.
Il s’attaque également au pan de la sécurité qu’a évoquée le président de la République, lorsqu’il dit que le pouvoir s’est employé à la maintenir et à garder l’intégrité territoriale. « Dans le sillage de ces choses-là, on n’a pas l’impression que les choses se sont substantiellement améliorées, parce qu’à chaque fois que le peuple est descendu dans la rue, notamment en 2008, le président a répondu par la répression (…), on constate que non seulement, c’est lui qui a assassiné les centaines de personnes en 2008, c’est encore lui qui de toute pièce a créé l’Ambazonie en se mettant à tabasser des gens à chaque fois qu’ils sont descendus dans la rue pour réclamer quelque chose qui leur revenait de droit », estime-t-il. Pour lui, ces raisons sont celles qui expliquent le durcissement de la situation à ce jour.
« Je ne vois pas de quelle sécurité il parle, il est entrain de dire qu’il a justement renforcé le paradigme sécuritaire de la république, il n’en est rien. Sauf si vous êtes dans un autre Cameroun où vous ne vous rendez pas compte des difficultés que nous vivons », enfonce-t-il.
Wilfried Ekanga évoque d’autres sujets soulevées par le président de la République dans son discours et analyse aussi profondément le message de Maurice Kamto, le leader du parti dont il est membre.