Après 36 années passées au sein de la plus grande industrie du secteur brassicole du pays, dont 25 ans au poste de directeur général, André Siaka va s’occuper à autre chose.
Apparemment, personne dans l’opinion, ne veut y croire, en raison de la personnalité et la carrure de ce polytechnicien qui a donné de son talent personnel, pour faire de la Sabc, une entreprise prospère. Cela lui valait d’être un manager modèle «difficile à remplacer» Au lendemain d’une fuite d’information relayée par Jeune Afrique, le message des Brasseries du Cameroun était pourtant assez précis: «Monsieur André Siaka va quitter ses fonctions de Directeur Général». Mais certains y ont vu une démission, d’autres un départ à la retraite. Les plus imaginatifs parlaient plutôt, soit d’un licenciement soit d’un départ forcé.
Toutes les sources autorisées à la Sabc réitèrent que «André Siaka va rester dans la maison». Entre autres informations obtenues par Le Jour, l’ancien Dg sera, à compter de janvier prochain, Administrateur-délégué de la Sabc, statut qui lui vaut d’être le représentant permanent des Brasseries et Glacières Internationales (Bgi), la maison-mère, au Conseil d’administration de l’entreprise brassicole. Il sera également Administrateur de la Société camerounaise de verrerie (Socaver), et Administrateur de la Société des eaux minérales du Cameroun (Semc). Autre information majeure, au cas où elle était confirmée, André Siaka est pressenti pour être le président du Conseil d’administration d’une nouvelle filiale du groupe Castel au Cameroun.
Au siège des Brasseries du Cameroun, les collaborateurs directs d’André Siaka précisent qu’il n’y aura pas de vide, encore moins un problème de camerounisation des postes. Tous les directeurs d’usines sont des Camerounais. Tout comme les nationaux tiennent trois directions régionales sur cinq. Sans compter l’expertise nationale qui est exportée vers d’autres filiales du groupe Castel ailleurs en Afrique. Il faut noter que ce n’est pas la première fois que M. Siaka passe la main. Après 15 années passées comme président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), il avait cédé sa place de son propre gré.
Le Jour a appris davantage sur les projets personnels d’André Siaka. Il veut matérialiser son idée de «contribuer au développement du Cameroun et de l’Afrique par les infrastructures». Dans les prochaines semaines, André Siaka va lancer Routd’Af (Routes d’Afrique) avec un objectif à court terme: «construire des infrastructures de qualité pour l’Afrique».
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’Ecole polytechnique de Paris, il sera, à Routd’Af, dans un domaine qui le passionne encore plus que la brasserie.
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