Jean-Marc Berthon, ambassadeur pour les droits des personnes LGBT, devait effectuer une visite du 27 juin au 1er juillet au Cameroun, dans l’intention de discuter de la situation des droits des personnes LGBT dans ce pays où l’homosexualité est encore criminalisée. La réponse de Yaoundé a été catégorique, un « non ». Le Haut-fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères depuis 1996, a été obligé d’annuler sa venue au Cameroun.
Le parti politique, Manidem monte au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de provocation. « La tentative avortée de la France d’envoyer un ambassadeur promouvoir l’homosexualité au Kamerun est une énième provocation du néocolonialisme français », peut-on lire dans le communiqué parvenue à notre rédaction.
Le non catégorique du Manidem
Le Manidem s’oppose à la volonté française de vouloir passer en force pour promouvoir des valeurs qui ne sont pas celles camerounaises. « Après ses choix politiques, économiques et financiers, la France veut imposer ses valeurs culturelles et morales. Le Manidem s’oppose fermement à toute campagne de promotion de l’homosexualité au Kamerun », écrit Anicet Ekane, président de ce parti de l’opposition.
Le parti dans cette sortie ne comprend pas la position mitigée du gouvernement et encore plus, le mutisme de la classe politique et de la société civile. « Par ailleurs, Il s’inquiète de la position mitigée du gouvernement Kamerunais dans cette affaire. Il est encore plus surpris par le mutisme complice des organisations politiques et sociales de notre pays. Notre parti exhorte les kamerunais à rester vigilants en dépit de cette honteuse reculade. Nous sommes des Africains et nous le resterons », précise le communiqué.