Dans une tribune publiée sur Facebook le mardi 24 novembre 2020, la porte-parole du PCRN parle de Camtel. Elle interroge le pourquoi de l’inexistence d’un réseau mobile Camtel en 2020 dans un environnement concurrentiel de télécommunications. Cette photographie froide l’emmène à dire que « toutes ces incongruités confortent une seule idée, c’est qu’il faut une nouvelle équipe dirigeante pour restaurer ce pays qui a mal à son leadership ».
Inexistence d’un réseau mobile Camtel en 2020 : Comment comprendre?
L’entreprise publique Camtel c’est l’État
L’ART, le régulateur c’est L’Etat
Le Minpostel, la tutelle technique c’est l’État
Le Minfi, la tutelle financière c’est l’État.
Et ces 4 démembrements de l’État sont-ils vraiment incapables de s’accorder pour mettre à la disposition du consommateur camerounais un réseau mobile Camtel?
Quand des querelles intestines ne sont pas servies aux citoyens, c’est le blackout total sur cette question.
Pendant ce temps les consommateurs qui aimeraient soutenir l’économie camerounaise en consommant local n’ont pas moyen de le faire.
Le trésor public camerounais est volontairement tenu à l’écart de l’un des secteurs d’activités économiques les plus rentables du moment. Au même moment, des entreprises dont les maisons mères sont de nationalités étrangères se taillent la part du lion. Elles occupent de façon hermétique le marché de la téléphonie mobile, avec tous ses dérivés, comme le mobile money.
Si l’idée n’est pas de vivre en autarcie économique, le minimum serait que le Cameroun occupe des parts importantes de son propre marché dans des secteurs stratégiques comme celui des télécommunications, une véritable mine d’or.
Le gouvernement de la République à le pouvoir de mettre à disposition du public un réseau GSM Camtel, qui permettrait d’utiliser du crédit Internet camtel à partir de n’importe quel téléphone; d’acheter du crédit de communication classique; de faire du mobile money…
Seulement il ne semble pas pressé de le faire en dépit des enjeux.
Autrement dit, en ces temps de récession économique notoire, nos gouvernants font le choix de priver le trésor public de nouvelles recettes, et les citoyens du plaisir de consommer local. Comment comprendre? Dépenser l’argent public en comités de réflexion, séminaires et colloques, pour sortir des DSRP,DSCE, SND30 aux bilans non traçables, alors que l’État du Cameroun dispose de solutions opérationnelles pour relancer le taux de croissance c’est tout de même curieux.
Toutes ces incongruités confortent une seule idée, c’est qu’il faut une nouvelle équipe dirigeante pour restaurer ce pays qui a mal à son leadership.
Anne Féconde